Algérie

L'Algérie souffre du syndrome de désignation et d'éviction des responsables Le mandat du président du Conseil Constitutionnel a officiellement expiré



L'Algérie souffre du syndrome de désignation et d'éviction des responsables                                    Le mandat du président du Conseil Constitutionnel a officiellement expiré
Le mandat du président du Conseil Constitutionnel à la tête de cette institution, chargée d'assurer la conformité des lois de la République avec la constitution, fixé dans la constitution à six ans, a expiré sans qu'il ne soit remplacé. Idem pour la moitié des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature sans que des élections ne soient organisées pour les remplacer. La même chose pour le Pacte Economique et Social, dont les mandats des membres ont expiré depuis deux ans sans qu'ils ne soient officiellement renouvelés. Cela est il dû à la difficulté de trouver des remplaçants à ces derniers qui soient à la hauteur des tâches dont ils sont chargés ou bien à la culture de mourir au pouvoir, contre laquelle la loi n'y peut rien '
En dépit du fait que plusieurs institutions de l'Etat soient dans une situation précaire, en terme de solidité et de légitimité populaire, ces dernières font l'impossible de montrer à l'opinion publique qu'elles sont en bon état de santé. A titre d'exemple, on cite le cas du conseil constitutionnel dont le mandat de son président Boualem Bessayeh a expiré le 25 septembre passé, en plus de deux de ses membres sans qu'ils ne soient remplacés, tels que stipule la loi.
Cette question ne peut être classée dans la case de « l'oubli », étant donné que le mandat du président du conseil constitutionnel est fixé à six années, non renouvelable. Ce qui pose à soulever plusieurs interrogations, notamment sur les raisons ayant fait que l'on a laissé un poste d'une telle importance, « vacant », ne serait-ce que pour une seule journée. Ces interrogations sont légitimes du moment que le poste de président du conseil constitutionnel ne soit pas un poste de responsabilité ordinaire et que son occupant est le troisième homme de l'Etat, qui puisse gérer la situation dans le pays en cas d'incident quelconque.
Comparé aux ex présidents de la République qui ont gouverné l'Algérie depuis l'indépendance, le président Bouteflika reste le plus bizarre dans sa manière de désigner les responsables, étant donné que les raisons de plusieurs nominations et évictions restent incompréhensibles.
Le conseil de la nation, rappelons-le, a déjà été confronté à ce genre de paralysie, étant en manque du nombre légal de sénateurs permettant de voter sur des lois, après que le président de la République n'a pas désigné les nouveaux sénateurs du tiers présidentiel et leurs postes sont restés vacants pendant plusieurs mois. Chose qui n'a été faite qu'une fois le président de ce conseil s'est retrouvé face à un problème juridique et constitutionnel. Cette situation fait état que l'Algérie traverse une crise de désignation et/ou de limogeage des responsables de haut rang. Ce qui se passe au niveau du conseil de la nation s'applique, également, sur la Cour des Comptes, dont les membres désignés par le président de la République attendent d'être redésignés, alors que leurs mandats aient expirés, il y a de cela plusieurs mois, chose qui a eu des retombées sur le bon déroulement de cette institution.


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