Algérie

L'Algérie sollicitée pour une mission de bons offices entre le Bahreïn et l'Iran Les ministres des AE des deux pays ont souligné l'exemplarité des relations politiques bilatérales



L'Algérie sollicitée pour une mission de bons offices entre le Bahreïn et l'Iran Les ministres des AE des deux pays ont souligné l'exemplarité des relations politiques bilatérales
Photo : M. Hacène
Par Amar Rafa
L'émirat de Bahreïn vient de solliciter l'Algérie pour une mission de bons offices avec l'Iran. L'Algérie a accepté. Le ministre des Affaires étrangères (AE) du Bahreïn, cheikh Khaled ben Ahmed ben Mohamed Al Khalifa, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci, hier au siège du ministère des Affaires étrangères (MAE), a, en effet, souligné l'importance de la relation de l'Algérie avec l'Iran, et auprès duquel il a émis le souhait que l'Algérie se charge de transmettre le message que son voisin, le Bahreïn, «lui veut du bien, de la prospérité pour son peuple» et «aspire au bon voisinage».
Le ministre des AE bahreïni a exprimé «sa totale conviction qu'il ne saurait y avoir de meilleur messager que la diplomatie algérienne». Mourad Medelci, s'est dit «honoré» de cette sollicitation, en mettant l'accent sur la disponibilité de l'Algérie à assumer cette mission d'échanges épistolaires entre ces deux pays voisins.
Interrogé sur la situation en Syrie, Medelci a, d'autre part, réitéré la position algérienne de «non ingérence dans les affaires internes» d'autres pays, affirmant «encourager le dialogue en Syrie afin qu'il ne cède pas la place au langage des armes». Après avoir souligné la complexité de la situation dans ce pays, le ministre des AE a estimé que la solution à la crise dans ce pays passe inévitablement par le dialogue. «Un dialogue qu'encouragent toutes les parties au sein de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique», a-t-il précisé, d'où «les réserves émises par l'Algérie» concernant l'octroi à l'opposition du siège de la Syrie à la Ligue arabe.
Concernant sa position vis-à-vis de l'opposition syrienne, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé qu' «au niveau officiel, la règle adoptée consiste à entretenir des relations avec les Etats», ajoutant que «nous dialoguons avec le nouveau régime». Auparavant, il a indiqué que «l'Algérie n'a de problèmes ni avec l'opposition, ni avec l'Etat syrien, mais qu'elle encourage le dialogue pour rassembler les frères dans ce pays». Et de lancer un appel aux Syriens «pour prendre en charge leurs affaires internes afin que la Syrie ne connaisse pas les mêmes problèmes difficiles qu'ont connus d'autres pays».
Le cheikh Khaled ben Ahmed Al Khalifa, pour sa part, a mis l'accent sur la situation humanitaire des Syriens, indiquant que «le plus important pour nous est que les Syriens quittent les camps de réfugiés dans les pays voisins». «Que les Syriens vivent dans des camps de réfugiés nous affecte», a-t-il dit, ajoutant que «nous déploierons tous les efforts pour réduire leurs souffrances et qu'ils rentrent chez eux». Sur la question de la représentation de la Syrie au sein de la Ligue Arabe, le ministre bahreïni des AE, a mis l'accent sur «l'unité des rangs arabes», tout en insistant sur la nécessité de mettre fin à la crise dans ce pays. Il soutiendra son homologue Medelci en déclarant que «la solution exemplaire est toujours celle qui passe par le dialogue», et que «le dialogue est la meilleure solution».
Dans la déclaration à l'issue des entretiens qu'ils ont eus hier, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont souligné la volonté de raffermir et d'élargir les relations bilatérales à d'autres domaines de la coopération. Medelci a, en qualifiant les relations bilatérales d'excellentes notamment sur le plan politique et d'autres domaines de coopération, dont financier, «où les deux pays cumulent une longue expérience profitable aux deux parties», fait état d'un accord pour les élargir à d'autres domaines où les deux pays disposent de potentialités à l'instar de la culture. Le ministre bahreïni, quant à lui, a estimé que ces relations exemplaires sont à même de constituer une émulation pour d'autres pays arabes entre eux. Il a affirmé avoir abordé la crise syrienne et la crise entre le Bahreïn et l'Iran, qu'il a toutes deux désignées sous le vocable «plaie». Les deux pays ont signé un accord de concertation politique, de même qu'ils ont convenus de relancer la commission mixte algéro-bahreïnie, dont la deuxième session aura lieu avant la fin de l'année en cours à Bahreïn, a indiqué son chef de la diplomatie, en soulignant la nécessité de développer les relations bilatérales à d'autres domaines que l'économie, notamment la condition féminine. «Nous sommes fiers de cette relation avec l'Algérie», conclut-il.


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