Algérie

«L'Algérie sécurise ses frontières avec la Tunisie mais ne s'immisce pas dans les affaires internes de ce pays voisin»


«L'Algérie sécurise ses frontières avec la Tunisie mais ne s'immisce pas dans les affaires internes de ce pays voisin»
S'exprimant en marge de la séance plénière de l'APN, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a indiqué que l'Algérie sécurise ses frontières mais ne s'immisce pas dans les affaires internes de ce pays voisin, faisant allusion aux informations faisant état d'une intervention des forces de sécurité algériennes en Tunisie.
Les militaires tunisiens peinent toujours à débusquer les groupes terroristes retranchés dans leur fief situé dans les montagnes limitrophes à l'Algérie. A ce sujet, plusieurs partis politiques démocrates et des hautes personnalités tunisiennes ont suggéré une éventuelle participation de l'Armée algérienne aux côtés des forces de sécurité tunisiennes pour éradiquer les groupes terroristes. Certaines voix ont même laissé entendre que des forces de sécurité algériennes sont déjà intervenus sur le territoire tunisien. Face à ces rumeurs, le ministre de l'Intérieur a tenu de donner des clarifications à ce sujet, indiquant qu'il existe une «coordination autour de l'échange d'informations mais l'Algérie ne s'immisce pas dans les affaires de la Tunisie». Il a précisé à ce propos, que le groupe terroriste assiégé sur le territoire tunisien près des frontières algériennes «est entré par le Mali comme l'ont affirmé les autorités tunisiennes», rappelant que l'Algérie «suit ce qui s'y passe». «L'Algérie a renforcé son dispositif sécuritaire sur ses frontières est et intensifié le contrôle de toute activité suspecte dans la région», a-t-il poursuivi avant de dire que «notre mission consiste à sécuriser nos frontières». A ce moment, l'armée tunisienne continue son avancée vers les fiefs des terroristes dans la région du Kef et dans les montagnes de Chaambi. «Il y a une connexion entre les deux groupes et celui du (mont) Chaambi est lié à la phalange Okba Ibnou Nafaâ qui est liée à Al-Qaïda», a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, lors d'une conférence de presse. Le ministre tunisien devait ajouter que leur pays répondra par les armes à toute personne qui prend les armes contre l'Etat». Durant ces derniers 48 heures, deux individus qui tentaient de fuir les lieux encerclés par l'armée ont été interpellés. Les forces tunisiennes ont retrouvé sur le mont Chaambi un campement, des vivres, des téléphones portables et des documents sur la fabrication d'engins explosifs artisanaux. Pour l'instant, aucun affrontement direct n'a eu lieu entre l'armée et les groupes terroristes. Par ailleurs, l'avancée des forces de sécurité tunisiennes a été retardée par l'explosion de plusieurs bombes enfouies sous terre par les criminels islamistes. En une semaine, seize militaires et gendarmes ont été blessés, dont cinq ont perdu leurs jambes dans des explosions d'engins à base d'engrais éparpillés dans la zone. Sans expérience et diminuée de matériels adéquat, l'armée tunisienne tente de déminer la région à l'aide de tirs de mortiers. Pour l'instant aucune information officielle n'a filtré sur le nombre exact des terroristes qui se trouvent dans la région du «Kef» et dans le mont de Chaambi. Seules des sources contradictoires parlent d'une centaine de terroristes parmi eux des Algériens et la présence probable du chef d'Aqmi, le sanguinaire Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaad Abel wadoud. Pour s'échapper aux griefs des forces de sécurité, l'émir national d'Aqmi se déplace entre les fiefs de la Kabylie, les montagnes des Aures et aurait rejoint la Tunisie par les frontières d'El-Meïta (Khenchela) et le «djebel Lobiad» (Tébessa).
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