Algérie

L'Algérie saura en tirer parti !


Plusieurs facteurs sont à l'origine de la crise énergétique mondiale qui sévit depuis plus de deux ans, et qui risque d'être aggravée par une éventuelle extension du conflit au Moyen-Orient.Même si le marché pétrolier et les marchés financiers n'ont pas été impactés de la même intensité que lors de la guerre de Kippour en octobre 1973, l'économie mondiale reste, toutefois, sous la menace d'une nouvelle récession. Le risque de pénurie et de hausse des prix de l'énergie, notamment, du gaz naturel et du carburant subsiste toujours en raison de la perturbation de l'approvisionnement du marché mondial en la matière et la baisse de l'offre.
Quant à la demande, elle réagit cette fois à la hausse, soutenue par la demande croissante de gaz naturel liquéfié (GNL) qui instaure depuis les années 90 un nouveau marché du spot de gaz à côté des contrats de long terme.
Les bénéficiaires de cette situation sont principalement les pays producteurs de gaz naturel et du pétrole, particulièrement, africains.
L'Algérie devrait profiter amplement de cette conjoncture pour renforcer sa production ainsi que ses exportations vers l'Europe. Ce sont les signes d'une nouvelle guerre énergétique qui se dessine à l'horizon.
Les marchés financiers connaissent bien l'impact d'une extension du conflit au Moyen-Orient. Une guerre avec l'Iran pourrait provoquer la fermeture du détroit d'Ormuz par lequel transite 20 % de la production mondiale de pétrole et de gaz. Plus de 2.400 pétroliers (ndlr) traversent ce détroit qui représente près de 50% des exportations mondiales. C'est le pire scénario inflationniste auquel peuvent penser les investisseurs, les financiers, mais aussi les gouvernements, contraints d'augmenter leurs dépenses budgétaires, par conséquent, le déficit budgétaire. Un rappel de circonstance oblige.
Les économistes et les investisseurs redoutent une hausse «exponentielle «des prix de l'énergie, ce qui replongerait l'économie mondiale dans une récession sans précédent, si l'offre continue à baisser et la demande à augmenter. La hausse de la demande des combustibles fossiles devrait, selon l'Agence Internationale de l'Energie, atteindre son maximum d'ici 2023, et seront remplacés progressivement par le renouvelable, l'hydrogène vert. Cependant l'AIE s'interroge sur la poursuite injustifiée des investissements de long termes dans ce secteur, ce qui n'est pas de l'avis de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui fustige, ces deux dernières années «les appels à l'arrêt des investissements dans de nouveaux projets pétroliers », qu'elle qualifie de «malavisés «et «pourraient conduire à un chaos énergétique et économique ». Un avis que partage l'Algérie, un des principaux producteurs et exportateurs d'hydrocarbures en Afrique et dans le monde. Le pays ne s'éloigne pas de ses objectifs et reste focalisé sur le défi de la transition verte basée sur une énergie propre mais pas au détriment du secteur des hydrocarbures.
TotalEnergie veut garder
une place dans la course
au renouvelable en Algérie
Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, qui multiplie, ces derniers mois, les rencontres et les entretiens avec les dirigeants des grandes compagnies pétrolières européennes, a réitéré, lors de la dernière réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) l'impératif de soutenir l'«investissement dans les ressources de gaz naturel, en tant que source d'énergie propre, et dans d'autres technologies propres ». L'Algérie n'a aucunement l'intention de renoncer à l'exploitation des hydrocarbures, mais déterminée à diversifier les sources énergétiques à travers un investissement accru dans la transition énergétique. La conjoncture actuelle est certes délicate, mais demeure propice pour les pays producteurs de gaz en particulier, l'Algérie grâce à son emplacement stratégique qui donne sur l'Europe et l'Afrique et son réseau de gazoducs et de méthaniers.
L'Italie, l'Allemagne, la France désirent renforcer et élargir la coopération énergétique avec l'Algérie au domaine du renouvelable. Le géant énergétique italien a déjà convenu avec la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach de développer un partenariat énergétique stratégique (exploration et exploitation des hydrocarbures, de l'hydrogène vert). L'Allemagne a signé, avant-hier, un contrat d'exécution du projet TaqatHY et a discuté du mégaprojet SoutH2.
Dans la même journée, le P-dg, Patrick Pouyanné, de la compagnie énergétique française Total Energie, a rencontré M. Arkab avec lequel il a évoqué les moyens de renforcement de la coopération énergétique avec l'Algérie.
Le fort potentiel énergétique du marché algérien attire les investisseurs des plus grandes compagnies pétrolières du monde qui s'intéressent au développement du renouvelable en Algérie.
Hier, le ministre de l'Energie et des Mines a pris part à la Conférence et exposition sur les technologies offshore en Méditerranée OMC Med Energy à Ravenne (Italie) lors de laquelle, il s'est entretenu avec des présidents et responsables de grandes compagnies opérant dans le secteur de l'énergie.
Une occasion pour discuter des stratégies énergétiques des pays et les moyens de renforcement des coopérations bilatérales dans le secteur.
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