L'Algérie s'expose au musée de l'Armée

A l'occasion du 50e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, le musée de l'Armée présentera, du 16 mai au 29 juillet à Paris, une exposition intitulée «Algérie 1830-1962» retraçant 132 ans de présence militaire française.
L'exposition ne se veut pas polémique. Au-delà du conflit lui-même, l'exposition riche de quelque 250 pièces, peintures, uniformes, armes, photos, films, affiches, coupures de presse, couvrira toute la période, de la colonisation à l'indépendance.
Parmi les pièces majeures, le sabre de Abdelkader, remis au duc d'Aumale lors de sa reddition, et la fameuse casquette du maréchal Bugeaud seront présentés au public.
Des dessins de Jacques Ferrandez, l'auteur de la série des Carnets d'Orient (Casterman) ou encore Alger la noire sur les Français d'Algérie, accompagneront les visiteurs. Selon le communiqué du musée, abordé sous l'angle militaire, les événements «seront systématiquement replacés dans leurs contextes politique, économique, social, international».
Pour retracer cette période sensible, l'établissement s'est adjoint la collaboration d'historiens spécialistes des différentes périodes. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, pourtant réticent à toute célébration sur le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie en France, s'est félicité de la présentation de cette exposition qui «permettra de mieux comprendre une histoire longue et complexe et à bien des égards douloureuse, dont il apparaît aujourd'hui possible et nécessaire de saisir les différents aspects». L'affiche de l'exposition représente les différentes tenues de l'armée au fil de la colonisation.
Le cinquantenaire des Accords d'Evian et du cessez-le-feu, le 19 mars 1962, ayant précédé l'indépendance de l'Algérie, n'a donné lieu à aucune célébration officielle en France. Et l'Algérie, de son côté, a fait le minimum syndical historique