L'Algérie s'est dotée d'un laboratoire

Selon son directeur, Mohamed Belazougui, «un centre de ce genre n'a pas de sens s'il ne dispose pas d'un laboratoire d'essais dynamiques de structure où on fait des essais de systèmes constructifs ou de constructions sous sollicitation d'origine sismique». Ce laboratoire, d'un coût de 1,7 milliard de centimes, sera terminé d'ici la fin de l'année 2010 et lors des premiers mois de 2011, il sera fonctionnel.
Ce laboratoire de simuler des séismes réels tel que celui de Boumerdès en construisant des bâtisses et infrastructures grandeur nature afin de déterminer les effets.
Le CGS dispose d'un réseau de surveillance sismique ou d'accélérographe installé à  travers le territoire national où nous avons des enregistrements de différents séismes que nous exploitons pour banque de données de sismologie, dans les recherches pour la détermination de lois d'atténuation spécifique au territoire algérien et dans d'autres recherches numériques faites par nos chercheurs qui servent à  alimenter la réglementation technique national.
Ce qui va y avoir de nouveau, selon M. Belazougui, est d'intégrer aussi de nouveaux chapitres pour les constructions en bois, de nouvelles règles techniques ont été élaborées par le CNIRIB (Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment) et approuvées par le ministère de l'Habitat. Il faut donc un chapitre spécial pour les constructions en bois en zones sismiques de la même façon que les techniques d'isolation parasismique vont rentrer de manière non négligeable dans le pays, car il y a des ouvrages spéciaux qui nécessitent ce type d'installation». «L'objectif est d'arriver à  des recommandations géotechniques pour réaliser des investigations aussi poussées que possible pour mieux dimensionner et mieux protéger les constructions en fonction des caractéristiques géotechniques des sites », a-t-il expliqué.
L'Algérie s'appuie sur le cas du Chili, dont le séisme de magnitude 8,8 sur l'échelle de Richter a fait 800 morts, ayant des règles parasismiques revues depuis 30 ans et très sévèrement contrôlées sur le terrain et ont adopté un système performant de contreventement en voile de béton armé.