L'Algérie a enregistré 23 078 cas de tuberculose en 2018. Les professionnels de la santé font face actuellement à une tendance en hausse des cas de tuberculose extra-pulmonaire avec une incidence de 38,4 cas pour 100 000 habitants. Le président du Programme national de lutte contre la tuberculose appelle à la révision des priorités de la stratégie nationale en matière de lutte.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'Algérie a célébré hier la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, sous le thème «il est temps».
L'occasion de revenir sur l'état des lieux de cette maladie. Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, qui s'est exprimé lors d'une journée de sensibilisation organisée hier à l'INSP, a indiqué que le défi en Algérie, qui s'est engagée à éradiquer la maladie d'ici 2030, c'est d'arriver à faire baisser la tendance des cas de tuberculose extra-pulmonaire.
Selon M. Fourar, il faut mettre en place les moyens qu'il faut pour pouvoir être au rendez-vous de 2030. L'incidence de la maladie dans le monde, dit-il, est en baisse avec 2% par an. Mais ça reste insuffisant, poursuit le directeur de la prévention, qui dit que le monde fait aussi face au problème de la résistance aux antibiotiques.
En 2018, l'Algérie a enregistré 23 078 cas de tuberculose. 7 053 cas de tuberculose pulmonaire, soit 30,6% dont 5 750 cas, sont des cas de tuberculose contagieuse avec une incidence de 13,8 cas pour
100 000 habitants. 16 025 cas de tuberculose extra-pulmonaire, soit 69,4% avec une incidence de 38,4 cas pour
100 000 habitants dont les trois quarts de cas sont répartis seulement entre deux localisations, à savoir entre ganglionnaire et pleurale.
La tendance actuellement, a expliqué le professeur Ali Halassa, président du Programme national de lutte contre la tuberculose, c'est la persistance d'un niveau élevé de l'incidence déclarée des cas de tuberculose extra-pulmonaire, plus souvent présumés que prouvés. C'est pourquoi, dit-il, l'urgence aujourd'hui est de revoir les priorités du Programme national de lutte.
La bonne nouvelle, a souligné le professeur, la moyenne d'âge de la maladie augmente et devient une maladie vieillissante.
La tuberculose touche les sujets âgés de plus de 65 ans. Ce qui explique, selon le professeur Halassa, l'augmentation du nombre des décès qui a atteint 177 cas en 2018, soit 2,8 % du nombre des malades.
A souligner que l'OMS enregistre 4 500 décès par jour liés à la tuberculose dans le monde. Selon le rapport de l'OMS sur la tuberculose dans le monde, « la charge de morbidité tuberculeuse diminue à l'échelle mondiale, dans toutes les régions de l'OMS et dans la majorité des pays, mais pas assez rapidement pour atteindre les premières cibles intermédiaires fixées pour 2020 dans la stratégie pour mettre fin à la tuberculose».
L'Organisation mondiale de la santé estime que les niveaux d'investissements actuels dans les soins et la prévention de la tuberculose sont en deçà de ce qui est requis pour mettre fin à l'épidémie avant l'échéance des objectifs de développement durable.
S. A.
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Posté Le : 25/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Akkouche
Source : www.lesoirdalgerie.com