Algérie

"L'Algérie s'apprête à un déploiement à grande échelle"



Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, vient de rompre le silence quant à la mise en ?uvre du programme des énergies renouvelables (ENR) retardé depuis plus d'un an par l'absence d'arbitrage au plus haut niveau sur les choix concernant l'orientation de la politique nationale en matière de développement des ENR. Au point que l'appel d'offres en matière de réalisation de centrales photovoltaïques d'une capacité de 4 000 MW qui devait être lancé au premier trimestre 2017 a été gelé, voire annulé. En effet, le premier responsable du secteur a annoncé que "l'Algérie s'apprête à un déploiement à grande échelle de l'électricité renouvelable que le Président a érigé en priorité nationale", au cours de son intervention, hier, à la 22e Journée de l'énergie organisée par lePr Chitour de l'Ecole nationale polytechnique d'Alger.
Sans fournir de détails sur la redynamisation prochaine de ce plan, le ministre de l'Energie a, en marge de la rencontre, indiqué que "son secteur va mettre à court terme sur le marché 160 MW d'électricité d'origine renouvelable dont 50 MW au titre du programme Sonelgaz pour diminuer la consommation de gasoil dans le Grand-Sud et 100 à120 MW devant être mis aux enchères". En fait, le ministre, au cours de son allocution, s'est limité à esquisser les grandes lignes ou les conditions de réussite de ce programme de 22 000 MW d'énergie d'électricité renouvelable à l'horizon 2030. En premier lieu, il a cité la nécessité de fabrication sur place des équipements, intrants et pièces, entrant dans la réalisation de centrales photovoltaïques ou de parcs éoliens. "Le deuxième fondement de la transition énergétique est que le déploiement à grande échelle constitue une opportunité historique pour le développement industriel et la diversification de l'économie du pays", a-t-il affirmé. Seconde condition, il est impératif, a-t-il ajouté, de mettre en place rapidement un cadre attractif pour attirer les technologies et les investisseurs autour de partenariats gagnant-gagnant. Troisième facteur de succès, la nécessité d'impliquer la recherche et le développement pour maîtriser tous les segments de cette industrie. Le troisième fondement, a souligné le ministre, est celui d'adosser le programme des ENR à celui de l'efficacité énergétique à travers divers projets et actions au niveau de plusieurs secteurs économiques (ménages, services, industrie, transport). Il a cité en ce sens une série de mesures et d'actions prévues afin de réduire la pollution : l'élimination à terme de l'essence plombée (essence normale et super), la promotion des carburants propres comme le GPL carburant Sirghaz avec l'objectif de convertir au GPL plus de 500 000 véhicules d'ici à 2021/2022. Le ministre de l'Energie, a rappelé ? premier fondement de cette transition énergétique ? que le programme de développement des ENR a été lancé en 2011, mis à jour en 2015 et adopté en Conseil des ministres. Ce plan de 22 000 MW, principalement à partir du solaire, vise l'économie de 300 milliards de mètres cubes de gaz, l'équivalent de 7 à 8 ans de consommation nationale actuelle de gaz. Jusqu'à présent, le secteur n'a réalisé que 400 MW sur les 22 000 MW, près de 400 MW en centrales photovoltaïques et 10 MW en éolien.
K. Remouche


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)