Algérie

L'Algérie s'apaise après les émeutes contre la hausse des prix Huit cents personnes ont été blessées et un millier de manifestants ont été arrêtés.


L'Algérie s'apaise après les émeutes contre la hausse des prix Huit cents personnes ont été blessées et un millier de manifestants ont été arrêtés.
Le calme est revenu dimanche dans plusieurs villes d'Algérie secouées cette semaine par des journées d'émeutes liées à un taux de chômage élevé et à une forte hausse du prix des produits alimentaires de base. Depuis le 5 janvier, les heurts ont fait 5 morts, plus de 800 blessés et un millier d'arrestations, selon un bilan du ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, cité dimanche dans la presse. On n'a pas signalé de troubles d'ampleur notable la nuit dernière, la première à connaître une accalmie depuis mercredi, jour où les incidents avaient éclaté à Alger avant de s'étendre à d'autres villes.

À l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement a annoncé samedi la réduction des prix de certains produits alimentaires et a promis des mesures pour atténuer l'impact des relèvements de prix sur la population.

Réouverture des magasins

Dimanche matin, des dizaines d'employés municipaux de Bou Ismaïl, à l'ouest de la capitale, s'employaient à nettoyer des rues jonchées de pierres et de pneus brûlés, selon un reporter de Reuters sur place. Un homme a été tué vendredi soir lors d'accrochages dans cette ville de la côte méditerranéenne.

Le calme est aussi revenu dans des quartiers d'Alger où des jeunes s'en étaient pris, les nuits précédentes, à la police en lançant des pierres ou en saccageant boutiques et autres bâtiments. De nombreux commerçants avaient barricadé leurs boutiques depuis le début des incidents.

"Les magasins sont ouverts. Aujourd'hui, tout est normal. J'espère que nous allons passer une nuit tranquille", confiait un habitant du quartier algérois de Bab El Oued, où se sont produits quelques-uns des affrontements les plus violents.

Baisse des prix

Le gouvernement algérien a notamment décidé samedi de supprimer à titre temporaire les droits de douane et la TVA sur le sucre roux et les huiles alimentaires, dont la hausse a été un déclencheur des manifestations. Alger a précisé que ces mesures resteraient en vigueur jusqu'au 31 août.

Les prix de la farine, du sucre et de l'huile alimentaire ont doublé ces derniers mois pour atteindre des niveaux records. Le kilo de sucre, qui valait 70 dinars il y a quelques mois, est ainsi passé à 150. S'agissant de la farine, le gouvernement ne modifiera pas le prix du blé qu'il fournit aux minoteries mais augmentera les quotas de blé tendre. Le gouvernement a aussi défendu son action depuis le début de la hausse des prix et a assuré qu'il n'y aurait pas de pénurie.
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