Algérie

L'Algérie revient à la charge


L'Algérie revient à la charge
Dès l'achèvement de la phase de négociation autour du texte, qui devrait être de courte durée et ce, compte tenu de la gravité de la situation sur le terrain, un projet de résolution exigeant de l'entité sioniste la cessation immédiate de son agression contre Rafah, dans le Sud de la bande de Ghaza, sera soumis au vote du Conseil de sécurité à la demande de l'Algérie.Ce projet de résolution a été introduit avant-hier mardi au Conseil de sécurité par la Mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU à New York, au sortir de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité convoquée à la demande de l'Algérie au sujet des récentes attaques contre les camps de réfugiés de Rafah.
Il exige un cessez-le-feu immédiat, respecté par toutes les parties, et condamne les attaques contre les civils, y compris les femmes et les enfants, et les infrastructures civiles.
Le texte exige à nouveau que toutes les parties au conflit respectent leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'Homme, en particulier en ce qui concerne la protection des civils et des biens à caractère civil, et la nécessité de cesser de priver la population civile palestinienne de la bande de Ghaza des services de base et de l'aide humanitaire indispensables à sa survie.
Le projet de résolution exprime également la grave préoccupation du Conseil face à la situation humanitaire désastreuse avec une famine généralisée dans toute la bande de Ghaza et les mauvaises conditions de vie ainsi que les souffrances de la population civile palestinienne, y compris ceux qui se sont réfugiés à Rafah, dont la plupart ont été déplacés de force.
Ce projet de résolution fait suite à l'agression barbare et injustifiable lancée par les forces d'occupation sionistes contre un camp de réfugiés palestiniens à Rafah, qui a coûté la vie à plus de 45 martyrs, dont des enfants, des bébés et des femmes, en plus de nombreuses personnes gravement brûlées qui nécessitent un traitement devenu introuvable dans la bande de Ghaza après la destruction de la plupart de ses établissements de santé. Le Représentant permanent de l'Algérie, l'ambassadeur Amar Bendjama, avait assuré à la presse, immédiatement après la séance à huis clos du Conseil de sécurité mardi soir, que l'Algérie compte faire circuler aux membres du Conseil de sécurité un projet de résolution concis et décisif pour mettre fin aux massacres à Rafah. Selon des sources diplomatiques, citées par Al Mayadeen, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Ammar Bendjama, a exprimé la ferme condamnation de l'Algérie des frappes aériennes injustifiées qui ont coûté la vie à une cinquantaine de Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Le représentant de l'Algérie a souligné que ces attaques ont eu lieu seulement 48 heures après que la Cour internationale de Justice a rendu une ordonnance demandant à la puissance occupante de mettre fin à son attaque contre Rafah.
Il a souligné que l'ordonnance de la Cour internationale de Justice est juridiquement contraignante et que l'occupant israélien est tenu, en vertu de la Charte des Nations unies, y compris l'article 94/1, de respecter la décision de la Cour internationale de Justice dans tout différend auquel il est confronté.
Les mêmes sources indiquent que Amar Bendjama a ajouté que le Conseil de sécurité est mandaté, en vertu de la Charte elle-même, pour formuler des recommandations ou prendre une décision sur les mesures à prendre pour mettre en œuvre cet arrêt, et qu'il doit désormais veiller au respect de la légitimité internationale.
Dans ce contexte, il a appelé les membres du Conseil à assumer leur responsabilité à l'égard de l'occupant israélien, qui a choisi de répondre par un bain de sang devant la Cour internationale de Justice, soulignant que «l'occupation israélienne ne doit pas faire exception».
Il a ajouté, se demandant : «Dites-nous si les pères fondateurs des Nations unies ont accordé une exception à l'occupation israélienne pour choisir d'accepter ou non les décisions de la Cour ?
«De son côté, le délégué chinois à l'ONU, Fu Cong, a exprimé son espoir que le projet de résolution algérien soit mis aux voix dans les plus brefs délais, «car il y a des vies en jeu».
Les États-Unis qui soutiennent l'agression sioniste israélienne dans la bande de Ghaza ont utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto pour faire obstacle aux résolutions appelant à un cessez-le-feu.
Lakhdar A.