Les élucubrations provocatrices d'officiels français relayés par leurs médias d'extrême droite, revancharde et haineuse, concernant l'affaire relative à l'expulsion d'un ressortissant algérien de France vers l'Algérie, et la campagne de désinformation menée contre notre pays, ont été dévoilées par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines rendu public ce samedi, dans une mise au point cinglante au gouvernement français à ce propos.« L'extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l'Algérie », écrit le ministère des Affaires étrangères qui estime qu'«ils croient y avoir trouvé un exutoire à leurs rancoeurs et à leurs frustrations ». Contrairement aux affirmations mensongères des médias français qui se font les portes-voix de l'extrême droite, « l'Algérie n'est, d'aucune façon, engagée dans une logique d'escalade, de surenchère ou d'humiliation », fait savoir le ministère des Affaires étrangères.
« C'est bel et bien l'extrême droite et ses représentants qui veulent imposer à la relation algéro-française leurs vues faites de velléités d'intimidation, de menace et d'un bras de fer dont ils parlent sans retenue et sans nuance ».
L'expulsion d'un ressortissant algérien de France est instrumentalisée comme artifice pour un règlement de compte historique avec l'Algérie souveraine et indépendante. Le ministère des Affaires étrangères a remis les pendules à l'heure concernant l'expulsion d'un ressortissant algérien de France vers l'Algérie. Il explique que cette démarche
« a fourni à cette partie nostalgique de la France l'occasion de donner libre cours à ses règlements de compte historiques avec l'Algérie souveraine et indépendante », soulignant que
« cette occasion a été bien mal choisie ». Suivent les révélations qui éclairent le fond de l'affaire : ledit ressortissant vit en France depuis 36 ans et dispose d'un permis de séjour depuis 15 ans, de surcroît père de deux enfants nés de son union avec une ressortissante française et socialement intégré dans la mesure où il exerce un emploi stable depuis 15 ans. Pour le ministère des Affaires étrangères « l'ensemble de ces données lui confère indubitablement des droits que son expulsion précipitée et contestable l'a empêché de faire valoir tant devant les juridictions françaises qu'européennes ». Ainsi, sur la base de ces éléments, le ministère des Affaires étrangères estime que « ce ressortissant n'a pu bénéficier d'un procès judiciaire en bonne et due forme, qui constitue un rempart contre l'abus de pouvoir, dans la mesure où son ordre d'expulsion, s'il avait été mené à son terme, l'aurait privé de défendre ses droits lors du procès prévu le 24 février de l'année en cours ». Pis encore, il y a eu violation des dispositions de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974, par les autorités françaises. C'est ce que démontre le ministère des Affaires étrangères qui souligne que « la partie française n'a cru devoir informer la partie algérienne ni de l'arrestation, ni de la mise en garde à vue, ni de la détention, ni encore de l'expulsion du ressortissant en cause ». A ce propos, le ministère des Affaires étrangères indique que la partie française
« n'a pas donné suite à la demande de la partie algérienne d'exercer sa protection consulaire au profit du ressortissant concerné à travers le droit de visite », soulignant qu'« au vu de tous ces dépassements et de toutes ces violations des droits acquis par le ressortissant algérien sur le territoire français, la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d'un processus judiciaire juste et équitable sur le territoire français ».
Par ailleurs, pour rappel, le Gouvernement algérien a rejeté et condamné les propos tenus par le Président français, Emmanuel Macron, les qualifiant d'« immixtion éhontée et inacceptable dans une affaire interne ». Il a été rappelé au Président français que ce qu'il présente indûment et faussement comme une affaire de liberté d'expression n'en est pas une au regard de la loi d'un Etat souverain et indépendant. Elle relève essentiellement d'une mise en cause de l'intégrité territoriale du pays, un délit punissable par la loi algérienne.
Lakhdar A.
Posté Le : 13/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com