Algérie

«L'Algérie reste ma source d'inspiration»



«L'Algérie reste ma source d'inspiration»
«Fragments de lumière-Mausolées», tel est l'intitulé de l'exposition de photographies que nous invite à découvrir la photographe Zahra Agsous, jusqu'au 30 janvier, à l'Institut français d'Alger.Pour sa toute première exposition de photographies en Algérie, Zahra Agsous a signé vingt-deux clichés en noir et blanc d'une haute portée artistique. C'est devant une foule nombreuse, constituée du directeur de l'Institut français d'Alger, Joël Lascaux, d'artistes, d'amis et de la famille de l'artiste que s'est déroulé, jeudi soir, le vernissage de cette exposition de photographies. Vivant à Paris depuis 1994 déjà, Zahra Agsous est une inconditionnelle de la photographie. Née à Béjaïa, Zahra était déjà réputée depuis ses années de lycée pour son militantisme en faveur des droits des femmes et des droits humains.En 1989, elle décroche haut la main une licence en archéologie et en muséologie. Bien qu'exilée en France, Zahra a toujours porté un regard attentif sur son pays.Après avoir exercé en qualité d'interprète pour un organisme d'aide aux immigrés, elle décide, en 2011, de suivre une formation à l'Institut national de l'audiovisuel de Paris. Au terme de cette formation enrichissante, elle prend l'initiative de tout laisser tomber pour se concentrer entièrement à sa passion de toujours, la photographie en l'occurrence.Au gré de ses différents voyages à travers le monde, elle a immortalisé des centaines de clichés, mais l'Algérie reste tout de même sa source d'inspiration. Preuve en est avec cette présente exposition qui a déjà été montrée en novembre dernier à Lyon. A travers cette exposition de photographies intitulée «Mausolées, fragments de lumières», Zahra Agsous propose une narration dont le fil conducteur ne sont autres que les mausolées. Elle tient à préciser que son exposition, dépourvue de légendes, se donne à voir sous la forme d'un film cinématographique. L'utilisation du noir et blanc est, en fait, un choix subjectif de la part de la photographe.Le potentiel visiteur est d'ailleurs à même de se livrer à l'interprétation qui lui sied. Au fil d'une balade des plus enchanteresses, l'?il est happé par cette scénographie et par le jeu de lumière et d'obscurité. Qu'elle soit allumée ou éteinte, posée à même le sol ou alignée sur des alcôves, la bougie est omniprésente dans les quelques mausolées de Béjaïa, dont Sidi Abdelkader El Djillali et Cheikh Aheddad, ainsi que celui de Sidi Abderrahmane à Alger. Ici et là, on retrouve des intérieurs et des extérieurs de mausolée avec une architecture à l'état pur.Des femmes d'un certain âge se plaisent à venir dans ces lieux pour se recueillir et se ressourcer psychologiquement.Zahra Agsous tient à préciser qu'elle ne porte aucun jugement sur ces visites récurrentes de ces femmes ; cependant, elle ne cesse de se poser la question quant à leur présence en ces lieux. «Certaines femmes m'ont déclaré qu'elles venaient juste pour faire une sieste. D'autres pour méditer. Toutes allument des bougies. Certaines repartent sans les avoir consumées totalement», explique-t-elle. Notre interlocutrice confie qu'à chaque fois qu'elle a effectué une visite dans un mausolée donné, il n'y avait personne à l'intérieur. Elle était face à des bougies éteintes ou allumées.Ce sont ces traces de cire qui l'ont fascinée et interpellée à la fois. En somme, l'exposition de photographies de Zahra Agsous offre des moments d'émotion à volonté, conduisant à un ressourcement certain. Un détour du côté de l'Institut français d'Alger est à conseiller. Avis aux amateurs !




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