Algérie

L'Algérie rejette toute intervention militaire Syrie Alors que la Ligue arabe appelle à des « mesures dissuasives »



L'Algérie rejette toute intervention militaire Syrie Alors que la Ligue arabe appelle à des « mesures dissuasives »
La Ligue arabe, réunie dimanche soir au Caire, appelle les Nations unies et la communauté internationale à « assumer leurs responsabilités » dans le dossier syrien et à prendre les mesures de « dissuasion » nécessaires contre « les auteurs de ce crime odieux dont le régime porte la responsabilité ». Les pays arabes restent, toutefois, divisés sur la question de l'éventualité de frappes étrangères sur la Syrie, un pays fondateur de l'Organisation. Le ministre saoudien a ouvertement répondu favorablement à la demande du chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, qui a plaidé en faveur d'une telle intervention pour arrêter « la machine de guerre et de destruction » du régime du président Bachar al-Assad. « Toute opposition à une action internationale ne peut être qu'un encouragement pour le régime de Damas à poursuivre ses crimes », a déclaré Saoud al-Fayçal. Mais cette option ne fait pas l'unanimité. L'Irak n'a pas voté en faveur des alinéas 2 et 4 de la résolution alors que le Liban a émis des réserves sur la résolution dans son intégralité. L'Algérie qui a, quant à elle, condamné avec force « l'usage d'armes chimiques quels qu'en soient les auteurs » a, en outre, appelé à attendre les résultats définitifs de l'équipe d'inspecteurs de l'ONU pour identifier les auteurs de ce crime. Elle a émis des réserves sur l'alinéa 4 de la résolution adoptée au Caire appelant l'ONU et la communauté internationale à prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre le régime syrien, et qualifié la résolution de « violation du règlement intérieur du conseil de la Ligue, notamment en ce qui concerne le mécanisme de prise de décisions en cas d'absence de consensus entre les Etats membres ». Pour le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, cette rencontre se devait d'être « une occasion idoine pour inviter les parties syriennes à contribuer au succès de la mission de l'envoyé commun et réunir les conditions favorables à la tenue de la conférence de Genève 2 ». et, en accord avec les positions du conseil de sécurité, a réitéré son rejet de toute intervention militaire contre un Etat souverain en dehors de la charte de l'ONU et du droit international. Une intervention, source de « davantage de violence et de destruction » a ajouté M. Medelci.


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