Algérie

L'Algérie regrette les «graves entraves» au processus de décolonisation




  «S'il y a lieu de se féliciter des résultats acquis depuis les années soixante (entrée en vigueur il y a 65 ans de la charte fondatrice des Nations unies, ndlr), nous regrettons le fait qu'il subsiste, à  ce jour, un certain nombre de situations où ce principe fondamental se heurte à  des obstacles et se trouve contrarié», a indiqué M. Medelci. Le chef de la diplomatie algérienne citera, à  titre d'exemple, le Sahara occidental comme étant un cas «dont le processus de décolonisation connaît de graves entraves en dépit des résolutions pertinentes des Nations unies qui consacrent le droit à  l'autodétermination du peuple sahraoui». Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a, rappelle-t-on, été envahi par le Maroc en 1975. A ce jour, Rabat refuse au peuple sahraoui son droit à  l'autodétermination.
Compte tenu de ce constat pour le moins décevant, Mourad Medelci – qui a prononcé son discours en présence du coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, Mamadou Mbaye, et d'ambassadeurs accrédités à  Alger – a fait savoir qu'«il importe de rappeler, alors que nous célébrons cette année le 50e anniversaire de la Déclaration de l'Assemblée générale du 14 décembre 1960 sur “l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux“, l'impératif d'universalité du droit à  l'autodétermination qui a permis à  l'écrasante majorité des Etats membres de l'ONU d'acquérir leur indépendance».
Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'idée que sa présence à  cette célébration «traduit l'attachement de l'Algérie aux principes fondateurs de l'Organisation des Nations unies et aux vertus du multilatéralisme».
C'est aussi, a-t-il poursuivi, une manière de réaffirmer, solennellement, le caractère privilégié des relations qui existent entre notre pays et l'ensemble du système des Nations unies. En revanche, M. Medelci n'a soufflé mot sur le dossier de la réforme des Nations unies. L'occultation de cette question par le chef de la diplomatie a étonné quelque peu dans la mesure où l'Algérie milite depuis des années en faveur d'une réforme en profondeur de l'Organisation qui reste prisonnière du Conseil de sécurité.
Un Conseil géré par une minorité de pays qui plus s'est accordée le monopole de la décision.
La célébration de la Journée des Nations unies aurait été, selon de nombreux observateurs, une bonne occasion pour réitérer l'urgence d'avancer dans cette réforme aujourd'hui réclamée par de nombreux pays d'Afrique et d'Amérique latine.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies a préféré insister dans son intervention sur les dangers qui guettent le monde.
Dans un message publié à  cette même occasion et lu à  l'assistance après l'intervention de M. Medelci, Ban Ki-moon a estimé que cette journée doit nous inciter «avant tout à  prendre la résolution de redoubler d'efforts pour protéger les populations prises au piège d'un conflit armé, pour lutter contre les changements climatiques et pour éviter une catastrophe nucléaire».                  
                 


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