Algérie

L'Algérie récupère son quota de pêche Thon rouge



L'Algérie récupère son quota de pêche                                    Thon rouge
Le quota national va passer de 138 à 238 tonnes pour la campagne de pêche 2013. La décision a été prise, hier matin, par l'assemblée générale de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT, acronyme anglais de Cicta).
Les 47 pays pêcheurs de thon plus l'UE ont décidé de relever légèrement le taux admissible des captures (TAC) en Méditerranée, le faisant passer de 12 900 à 13 500 tonnes.
Les pays pêcheurs de thon ont tenu compte des recommandations des scientifiques qui ont constaté, sans certitude absolue, ont-ils tenu à préciser, une reprise des populations de thon qui ont frôlé l'extinction à la fin des années 2000. Les tractations sur la hausse des quotas se sont déroulées à huis clos et ont été annoncées hier matin à la plénière. L'Algérie a pu récupérer 100 tonnes sur les 600 accordées par la commission. Elle est bien entendu loin des 864 tonnes de 2010, mais dans la conjoncture actuelle, c'est un résultat satisfaisant. Les quotas annoncés ne sont valables que pour la campagne 2013, alors qu'au départ, l'AG devait se prononcer sur ceux de 2013 et 2014.
En novembre prochain, l'ICCAT réexaminera les quotas pour 2014 et 2015, et ce, en raison de l'incertitude qui plane sur l'évaluation des stocks.
Des observateurs sur les lieux nous ont indiqué qu'il y a de fortes chances pour que l'Algérie garde ses 100 tonnes supplémentaires en 2014, car il est peu probable que l'on revienne l'année prochaine vers un TAC inférieur à 13 500. «C'est donc un acquis qu'il faut préserver en évitant les magouilles avec les pilleurs de thon et un travail de lobbying au sein de l'ICCAT, conformément à ses règles», a commenté un membre d'une ONG de protection de la nature. Les quotas pourront augmenter progressivement si les effectifs de la population sont en hausse, mais pour cela, les pêcheurs doivent comprendre que la conservation de l'espèce garantit leur avenir et celui de leurs descendants.
En effet, les thons rouges sont de grands prédateurs indispensables à l'équilibre de l'écosystème méditerranéen. Sans eux, ce sont d'autres animaux et plantes qui vont se développer en modifiant profondément le milieu. Ce seront par exemple les méduses qui vont proliférer, rendant l'eau plus visqueuse et plus acide. L'Algérie va-t-elle pouvoir pêcher licitement ' Tout donne à croire que oui. En effet, l'obligation d'embarquer des observateurs indépendants de l'ICCAT va vraisemblablement mettre fin définitivement aux pêches virtuelles qui ont alimenté pendant plus de 15 ans les poches de particuliers et les caisses noires d'un parti politique sans que, curieusement, les autorités du pays et la justice n'aient donné quelques signes d'inquiétude.L'Algérie a, depuis 2009, des thoniers dignes de ce nom avec leurs armements spécifiques.
Deux d'entre eux ont déjà fait leur preuve pendant que les deux autres, acquis sur fonds propres, étaient immobilisés pour un motif fallacieux en dépit de nombreuses expertises publiques et indépendantes qui affirmaient le contraire.
Les armateurs de ces nouvelles unités nous ont assuré que l'administration, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), était dans de meilleures dispositions depuis l'affaire de Annaba où le pot aux roses des pêches virtuelles a été découvert. Une affaire où tous les protagonistes ont été condamnés à la même peine, comme une punition collective, alors que les faits reprochés sont totalement différents.


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