Algérie

l'Algérie récupère les actifs du complexe d'El Hadjar Verdict du CPE le 3 octobre prochain



l'Algérie récupère les actifs du complexe d'El Hadjar Verdict du CPE le 3 octobre prochain
Le groupe sidérurgique ArcelorMittal devrait céder 21% des actifs qu'il détient dans le complexe et dans les mines de fer au groupe Sider, et ce, «à titre gracieux».La renationalisation du complexe d'El Hadjar devrait bientôt se concrétiser. Le dossier de prise de contrôle du complexe sidérurgique ainsi que des mines de fer d'El Ouenza et de Boukhadra par le l'Etat algérien devrait être examiné par le Conseil des participations de l'Etat le 3 octobre prochain. Une formalité qui devrait permettre au groupe public Sider de prendre la majorité du capital d'ArcelorMittal Annaba, et ce, à des «conditions avantageuses», selon le propos de l'ex-syndicaliste et député PT, Smaïl Kouadria.
Le fait est que le groupe sidérurgique ArcelorMittal devrait céder 21% des actifs qu'il détient dans le complexe et dans les mines de fer au groupe Sider, et ce, «à titre gracieux» ! Le gouvernement, qui devait débourser pas moins de 200 millions de dollars pour la transaction, selon les termes d'un précédent accord, s'en sort cette fois à bon compte. Et pour cause, en plus de la récupération des actifs du complexe, la nouvelle entente entre le gouvernement algérien et le partenaire étranger prévoit une clause selon laquelle le groupe Sider se réserve le droit durant les 7 années à venir de racheter les actifs restants à Arcelor Mittal selon un prix prédéfini, tout comme ArcelorMittal garde l'option de se désengager durant la même période. Selon Smaïl Kouadria, cette clause permettra au gouvernement algérien de faire valoir son droit de préemption et ses droits sur le rachat des actifs de l'entreprise sur la base d'un prix défini selon un accord à venir et qui demeurera confidentiel.
Cela évitera aux Algériens, selon lui, de renégocier un prix de cession et d'échapper à un scénario semblable au cas Djezzy.
En tout état de cause, la validation de cet accord interviendra après la satisfaction d'un certain nombre de prérequis, selon le député qui explique que la renationalisation du complexe d'El Hadjar interviendra à la signature d'un pacte de stabilité sociale pour l'investissement. Il précise ainsi qu'une communication de l'ex-ministre de l'Industrie a été présentée le 7 juillet dernier au CPE, à la suite de laquelle des ateliers ont été organisés conjointement avec les ministère de l'Industrie, des Finances, du Travail ainsi que la centrale syndicale UGTA pour aboutir aux grandes lignes de l'accord.
Ainsi, en plus du fait qu'un plan d'investissement d'un milliard de dollars, dont 700 millions de dollars de crédits bancaires, devrait être débloqué pour financer le développement du complexe et des mines de fer, le pacte de stabilité sociale porte sur un certain nombre d'engagements de la part de la direction de l'entreprise ainsi que des travailleurs.
En plus de dépeindre la situation industrielle et financière de l'entreprise qualifiée de fortement dégradée, le pacte en question comporte un engagement des travailleurs pour l'accompagnement du développement industriel du complexe et des mines et pour la stabilité au niveau du front social, en contrepartie de quoi ils verront leurs salaires augmenter durant les trois années à venir à hauteur de 12%, à partir de ce mois-ci, de 3% en août 2014 et encore de 3% en août 2015, de telle manière à cadrer les négociations salariales.
Pour sa part, la direction de l'entreprise souscrit à un certain nombre de conditions en matière de gestion, de strict respect de la législation du travail en vigueur, en matière de discipline, de formation en plus de l'engagement de ne forcer aucun départ qui ne soit pas «naturel».
Kouadria explique qu'aux termes de l'accord, le capital du complexe devrait être détenu à 49% par ArcelorMittal et à 51% par Sider, tandis que celui des mines devrait être contrôlé à hauteur de 21% par Sider, 30% pour Ferphos et 49% par ArcelorMittal.
Une transaction qui devrait donc être validée à moins que le récent changement au sein du gouvernement ne vienne remettre en cause les choses une nouvelle fois.
L'ex-syndicaliste pense en tout cas que cet accord reflète la participation largement majoritaire des Algériens en matière de développement du complexe, en plus du fait de refléter la volonté du partenaire étranger de sauvegarder son image. Il est vrai que le sidérurgiste mondial fait face à diverses difficultés dans de nombreux pays, comme au Sénégal où il vient d'être débouté par la Cour d'arbitrage internationale de Paris pour ne pas avoir respecté ses engagements dans le cas de l'Afrique de l'Ouest.
Ou encore en France, où le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, fait peser la menace d'une nationalisation sur le site de Florange. Interviewé par le Journal du dimanche, celui-ci a indiqué : «L'Algérie vient de nationaliser un site de Mittal. Ce n'est pas un sujet tabou.»


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