À la veille de l'ouverture de la Conférence internationale sur la Libye à Rome, l'Algérie a réaffirmé sa position de principe dans la résolution du conflit libyen et dans la gestion des tensions au niveau du bassin méditerranéen, en référence notamment à la crise des migrants et des réfugiés et au conflit en Syrie."L'Algérie a soutenu et continuera à soutenir le processus onusien de sortie de crise en Libye", a indiqué Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, dans une allocution prononcée à la Conférence sur les dialogues méditerranéens, dont les travaux se sont déroulés à Rome du 10 au 12 décembre, a rapporté l'APS. "Cette solution politique devra s'articuler autour de l'urgente mise en place d'un gouvernement d'union nationale représentatif de tout le peuple libyen et de la signature rapide de l'accord politique qui a reçu le soutien du peuple libyen et l'adhésion de la grande partie des acteurs politiques de ce pays", a-t-il expliqué, au lendemain de l'annonce à Tunis par les parties libyennes de la signature de l'accord proposé par l'ONU ce 16 décembre. "Aujourd'hui, au moment du parachèvement de ce processus patiemment négocié, le consensus entre toutes les parties libyennes, à l'exception des groupes terroristes, autour de la solution politique proposée est primordiale, en ce sens qu'il est le seul garant pour préserver la paix, la sécurité et la stabilité", a ajouté Abdelkader Messahel.Evoquant la question sécuritaire d'une manière générale dans le pourtour méditerranéen, le ministre a affirmé qu'"aujourd'hui, la Méditerranée est un large théâtre où s'affirment, se développent et se croisent plusieurs facteurs générateurs de tensions et de menaces pour la sécurité et la paix régionales et internationales". Et d'ajouter : "Plus que dans d'autres régions, les profondes mutations que vit notre monde ont des répercussions directes sur la paix, la sécurité et le développement dans l'espace méditerranéen", a relevé le ministre."Ces mutations interpellent les pays riverains, ainsi que leurs partenaires, et les invitent à réfléchir sur les meilleurs voies et moyens de renforcer la vocation de lac de paix, de dialogue et de coopération mutuellement bénéfiques pour les peuples méditerranéens", a-t-il précisé. bien avant l'annonce vendredi par l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Martin Kobler, de la date de la signature de l'accord interlibyen, plusieurs responsables politiques occidentaux, à leur tête l'Italie, la Grande-Bretagne et la France, ont fait part de leur intention d'intervenir en Libye, via des frappes aériennes et un soutien logistique au futur gouvernement d'union nationale, pour lutter contre l'inquiétante expansion de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique.Mais l'efficacité de l'option armée est limitée dans le temps si elle n'est pas accompagnée par de réelles mesures politiques et économiques dans ces pays, où l'intervention militaire étrangère est, en partie, responsable de l'instabilité sécuritaire.L.M.
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Posté Le : 13/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.liberte-algerie.com