L'Algérie promet de réorganiser l'activité d'importation de voitures au profit de l'usine Renault

Les négociations avec Renault avancent. Les grandes lignes du projet de montage de véhicules se dessinent. Capacité de production, taux d'intégration, part réservée à l'export, réorganisation du marché algérien pour favoriser la voiture « made in Algeria », tout est mis sur la table.
La signature du pacte des actionnaires entre les autorités algériennes et le constructeur automobile Renault interviendra le 25 août prochain, selon le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Le transfert du site de l'usine de l'est à l'ouest du pays est, semble-t-il, tranché, selon les propos du ministre, qui précise, dans un entretien à la radio, que l'intégration dans le projet sera d'au moins 40 %.
M. Benmeradi a indiqué que 20 % de la production sera destinée au marché africain. Mais, dès le lancement du projet qui interviendra avant la fin de l'année 2013, l'importation des voitures connaitra une nouvelle organisation pour donner ses chances à l'usine Renault, a-t-il promis.
Les négociations entre l'Algérie et le constructeur automobile français « Renault » ont été menées avec « sérieux », a assuré le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements au sujet de la réalisation d'une usine automobile du même constructeur en Algérie. Il a indiqué que le dossier de la réalisation d'une usine de montage de véhicules en Algérie est ficelé de tous les cotés, rappelant la signature d'un protocole d'accord avec le constructeur français en mai dernier, ce qui avait marqué l'entrée dans une nouvelle phase de négociations. Le ministre a précisé en ce sens que la conclusion d'un pacte des actionnaires est toute proche. La signature de ce document interviendra le 25 août prochain. Ce document précisera les engagements de chacune des deux parties dans l'investissement.
Selon les propos de M. Benmeradi, le choix du site de l'usine est tranché : ce sera l'ouest algérien, Oran ou Mostaghanem. Le ministre ne parle plus de proposition mais d'un choix, semble-t-il, approuvé par les deux parties. Il y a une semaine, le ministre avait indiqué que le projet de l'implantation de Renault en Algérie butait principalement sur choix du site. L'Algérie avait proposé le site de la zone de Bellara (Jijel), alors que Renault « exigeait » le site de la zone industrielle de Rouiba (Alger). Mohamed Benmeradi avait parlé il y a quelques jours, pour la première fois, d'un site à Mostaghanem ou Oran, proposés par l'Algérie, avant d'indiquer dimanche que le site de l'usine connaitra un changement.
20 % de la production destinée au marché africain
Le ministre a par ailleurs indiqué, selon l'accord-cadre signé entre les deux parties, que la mise en production de l'usine, qui sera créée dans les mois prochains, interviendra une année après la signature du pacte des actionnaires, soit avant la fin de 2013. Après deux ans du lancement de la production avec une capacité annuelle de 25.000 voitures comme première étape, le nombre passera à 75.000 voitures pour deux ou trois modèles en deuxième phase, a indiqué le ministre, précisant que l'investissement prévoit une capacité de 150.000 voitures annuellement, à atteindre dans la phase ultime du projet.
Concernant le taux d'intégration nationale, il atteindra probablement les 50 %. La voiture produite sera à 40 % algérienne au moins, a-t-il ajouté. Il a estimé que la demande sur le marché de l'automobile algérien est très forte. Cependant, le ministre a promis de réorganiser l'importation des véhicules dès le lancement du projet pour donner, a-t-il dit, ses chances pour l'usine Renault.
Parmi les clauses de l'accord conclu avec le constructeur français, Mohamed Benmeradi a révélé que 20 % de la production sera destinée au marché de l'exportation, notamment sur le marché africain.
Le ministre a indiqué que l'Algérie est en pourparlers avec le constructeur allemand Volkswagen et un constructeur sud-coréen pour un projet dans l'automobile. «On est encore loin d'un accord », a-t-il toutefois précisé.
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