L'Algérie pourrait recourir à l'importation des plants de tomate

Synthèse Bahia Alliouche
L'importation des plants de tomate pour compenser les pertes subies par les agriculteurs après les dernières intempéries, notamment à l'est du pays, n'est pas écartée. C'est ce qui ressort de la déclaration de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, faite à la Chaîne III de la Radio nationale.«Pour la tomate industrielle, la période de plantation ne commencera que fin mars. Les pluies vont ramollir les sols, ce sera positif. Par contre, les producteurs de plants ont subi des dommages. Il faudra faire en sorte que les plants soient disponibles à la fin du mois pour que la saison réussisse», a-t-il indiqué. Les pluies et les neiges de ces dernières semaines ont causé la perte de millions de plants de tomate dans les régions de Annaba, Skikda et El Tarf.L'aide aux agriculteurs prendra, selon M. Benaïssa, plusieurs formes. «Car il faut sauver la campagne. Cela est valable pour les céréales. Il faut que les rendements soient bons, que les agriculteurs gagnent plus d'argent et évitent les pertes », a-t-il averti. De l'avis du premier responsable du secteur de l'agriculture, il est important d'agir rapidement et d'une manière massive en recourant aux produits phytosanitaires pour traiter les sols. «Pour les céréales, si nous réussissons le traitement des mauvaises herbes et des maladies, on aura de très bons rendements. Les céréales peuvent résister presque une semaine sous l'eau. Avec le retour du soleil, nous avons une reprise intéressante», a-t-il noté.Et d'annoncer que les Coopératives de céréales et de légumes secs (Ccls) vont mettre à la disposition des agriculteurs «les produits et les services qu'il faut».
«Pour l'aviculture, il y aura octroi de poussins, d'aliments et de produits phytosanitaires. Chaque action nécessitera l'intervention du Fonds de garantie contre les calamités naturelles en agriculture, d'autres Fonds liés au secteur et des banques dont la Badr qui a déjà pris des dispositions pour rééchelonner les crédits en cours pour les agriculteurs de cette région pour une durée d'une année», a souligné M. Benaïssa.