Algérie

L'Algérie pose les fondations de la paix au Mali



L'Algérie pose les fondations de la paix au Mali
C'est pour « honorer les engagements antérieurement », dit-il pour expliquer la décision de son mouvement de parapher ce texte qualifié par tous les observateurs de « bon compromis », de « victoire de l'intelligence, du bon sens ». « Ce paraphé ne saurait être définitif et nous ne signerons aucun accord et sans la moindre contrainte avant la satisfaction de nos demandes par le gouvernement et les garanties de la communauté internationale », a affirmé Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ex-président du MNLA. Quid de ces demandes ' Plus de prérogatives au Nord dans les domaines de la défense, de la sécurité et une nouvelle représentation. Selon Sidi Brahim Oud Sidat, membre de la CMA, il est temps d'élire une Assemblée pour les trois régions du Nord et de réserver un quota de 80 % au moins dans les forces de sécurité qui stationneront dans l'Azawad aux membres des forces armées de la CMA. Lors d'un bref point de presse, Ag Cherif a adressé deux messages. Un, son mouvement ne reconnaît aucune représentativité à ceux la plate-forme, deux, il salue les efforts « colossaux » de l'Algérie et de la médiation internationale pour rétablir une paix « juste et durable » au Mali. « Des perspectives heureuses sont ouvertes pour le Mali », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, invitant les politiques de ce pays à « apporter » leur pierre à l'édifice de la paix qui se construit, respecter les engagements qu'ils ont pris, notamment le cessez-le-feu, les civils, les membres de la Minusma et tous ceux qui aident leur pays à construire un avenir meilleur et à prendre conscience que les sporadiques effusions de sang au Nord « ne profitent qu'au terrorisme et au crime organisé ». « Je sais que la réalité est difficile, mais maintenant que la confiance entre frères est revenue, je pense qu'il est temps d'amorcer une nouvelle ère dans l'histoire du Mali » et de « propulser la région vers un avenir meilleur pour les peuples et la communauté internationale », dit-il, invitant les leaders de la CMA, qui ont décidé de ne pas se joindre à la cérémonie de signature de l'accord de Bamako, de signer l'accord de paix au « moment opportun ». « L'enjeu est l'application de cet accord », dira un membre de la plate-forme, avouant ne rien comprendre à l'attitude de la CMA : parapher l'accord à Alger et refuser de signer le même document à Bamako. « C'est pour atténuer leur isolement et gagner du temps », estiment des diplomates de la médiation internationale, mettant en garde les deux parties maliennes, notamment les modérés, contre la situation dans la région du Sahel dont le contrôle pourrait leur échapper à tout moment. Selon Lamamra, qui a mené avec l'art et la manière les cinq rounds de négociations, « le président Keïta est prêt à recevoir personnellement et à tout moment les dirigeants de la CMA pour discuter de l'avenir du pays et des régions du nord du Mali ».




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