L'Algérie plaide pour l'éradication des racines de l'extrémisme

Le renforcement de la coopération internationale pour la lutte antiterroriste et l'élimination des racines du problème ont été réitérés, lundi à Alger, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.S'exprimant en marge de ses entretiens avec le ministre d'Etat et des Affaires étrangères portugais, Rui Chancerelle de Machete, Lamamra a noté que l'Algérie contribue de manière «significative» dans la lutte antiterroriste internationale. «Ce que certains spécialistes appellent la déradicalisation, l'Algérie l'a pratiqué avantageusement et bénéfiquement, et nous partageons notre expérience avec tous les gouvernements amis qui souhaitent en bénéficier», a-t-il affirmé, insistant sur la confiance, l'échange d'information et de renseignements et l'échange d'expérience entre les pays. Le ministre a, de même, souligné l'importance de certaines voies à emprunter et démarches à prendre plus au sérieux dont l'interdiction du paiement de rançons dans les situations de prise d'otage, «parce que les rançons contribuent au financement du terrorisme». Il poursuit : «L'Algérie est le pays qui a combattu le terrorisme dans des circonstances particulièrement tragiques et nous avons payé un prix élevé. Nous sommes d'autant plus sensibles, d'autant plus mobilisés que nous considérons que ce que nous avons vécu ne devrait arriver à aucun peuple.» Pour ce qui est de la position du pays par rapport à cette lutte internationale contre le terrorisme, M. Lamamra a affirmé que «l'Algérie est aux avant-postes de la coopération internationale dans le domaine de la lutte antiterroriste. Nous avons une excellente coopération avec le Portugal en matière sécuritaire, dans toutes ses dimensions, y compris la lutte antiterroriste». Le ministre algérien a, également, souligné que l'Algérie et le Portugal avaient bâti une relation à tout point de vue «remarquable». Il dira, dans ce sillage, que «nous continuons à donner à cette relation beaucoup de substance et de consistance, à tel point que nous pensons que nos amis portugais sont au sein de l'UE des porte-paroles naturels de ce que nous souhaitons, côté algérien, bâtir comme partenariat exemplaire entre la rive nord et la rive sud de la Méditerranée». Il a, par ailleurs, rappelé que ses entretiens avec son homologue portugais s'étaient déroulés dans le cadre du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération conclu entre les deux pays depuis 10 ans. Il a ajouté que l'Algérie avait cette même coopération avec la plupart des pays de l'Union européenne (UE). Une coopération qui, selon Lamamra, «fonctionnait, s'approfondissait et se diversifiait, et avait pour dimension essentielle le renforcement de la confiance de part et d'autre».