«L'Algérie peut être un centre littéraire en Afrique» Samia Zennadi, responsable des éditions APIC

«Notre intérêt pour la littérature africaine a commencé en 2007, deux ans avant le Festival culturel panafaricain (Panaf). Il faut s'imposer. L'Algérie peut être un centre littéraire en Afrique. Si on le veut, on a tous les moyens pour y arriver. Nous avons des équipements d'impression modernes ! L'Afrique ne doit plus être considérée comme l'olive noire dans un hors-
d uvre !», a déclaré récemment Samia Zennadi, co-responsable des éditions algérienne APIC. Elle a regretté le regard folklorique qui est toujours porté sur l'Afrique en Algérie. «L'Afrique ce n'est pas que la danse, les chants, le corps, l'esclavage', c'est une culture qui a résisté à la colonisation. L'oralité a joué un grand rôle. Depuis un certain temps, l'Afrique s'est imposée par le livre. Il faut qu'on s'inscrive dans cette tendance. En tant qu'éditeurs, nous réalisons ce qu'on peut. Il faudrait qu'il y ait une politique claire du livre qui permette la concrétisation de ces v'ux. Les éditeurs doivent en débattre pour dégager des propositions concrètes. On doit dépasser la réinvention de l'eau chaude !», a-t-elle appuyé. L'Agence algérienne de rayonnement culturel (AARC) peut, selon elle, jouer un grand rôle pour la réalisation des projets. «Dans un débat au SILA (Salon international du livre d'Alger, ndlr), nous avons parlé de la diffusion de la littérature algérienne dans le monde. Je crois qu'il faut copier les autres en aidant les auteurs qui contribuent à faire connaître la culture algérienne à l'étranger. Rien n'empêche l'Algérie d'avoir des agences de rayonnement culturel dans les pays africains par exemple», a-t-elle proposé.