Algérie

L'Algérie peut-elle se passer des hydrocarbures'



L'orientation majeure de sortir l'économie nationale de la dépendance des hydrocarbures, érigée en priorité nationale et en axe central de la relance économique, n'est pas juste une vue de l'esprit prônée par les pouvoirs publics, pour calmer les ardeurs d'une société en pleine mutation économique, comme veulent leur faire entendre certaines parties farouchement opposées à toute forme de changement. Les signes et les avancées avérées en matière de renouvellement des niches d'investissement, de création de richesse et d'emplois, se multiplient, à l'ombre d'une conjoncture socio-économique des plus difficiles, et attestent de l'existence d'un socle de ressources intarissables dans différents domaines, pour assurer la transition économique et énergétique. Une transition qui a longtemps croulé sous le poids d'une gouvernance menée par la force des effets d'annonces et des promesses avec l'unique objectif cosmétique, et qui ont engendré des retards et des dysfonctionnements presque insurmontables.Désormais, les effets d'assainissement, de facilitation et d'encouragement au développement des axes énergétiques, commencent à se faire sentir sur le terrain, à l'image de l'Unité de développement des équipements solaires (Udes) de Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipaza, où la présentation de modèles de chauffe-eau solaires de fabrication algérienne, a suscité un grand intérêt de la part du ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, qui n' a pas manqué cette occasion pour affirmer que «l'Algérie dispose de ressources dans le secteur industriel pouvant remplacer une grande partie des revenus des hydrocarbures». Une réalité qui avait grandement besoin d'être dépoussiérée, dans la mesure où d'aucuns ne peuvent nier les capacités et les richesses matérielles et humaines de l'Algérie, dans ce domaine. Toute la problématique, cependant, était de trouver les paradigmes adéquats pour réussir une jonction efficiente entre les secteurs stratégiques, notamment, celui de l'industrie, des énergies renouvelables, pour impacter positivement le développement d'autres secteurs, à travers l'émergence de nouveaux domaines d'activité, susceptibles d'attirer un volume conséquent d'opérateurs économiques.
Pour ce faire, le passage par l'éradication des freins et des obstacles à l'investissement, s'avère incontournable, pour assurer une relance en étroite conformité avec les objectifs fixés. Nul besoin de préciser que les atouts indiscutables de la réussite de la relance industrielle ne peuvent être mis en valeur en présence d'une gestion bureaucratique et sans vision. À ce titre, le ministre est longuement revenu sur «l'impératif d'assurer un climat favorable au développement et à l'essor de la filière des énergies renouvelables, à travers l'orientation des investissements futurs vers ce domaine. Il est impérieux de mobiliser les acteurs dans une vision stratégique du secteur industriel, requérant l'activation de regroupements des industriels et des opérateurs économique nationaux, dans des groupes et programmes». Une restructuration du secteur qui vise des filières qui ont la vocation et les capacités de transformer les idées en projets, puis en réalisations affectant en profondeur les facteurs déclencheurs d'une translation qualitative vers un renouveau économique, libéré de la soumission fataliste aux revenus des hydrocarbures. Cela étant, nous ne sommes pas encore au stade des grands accomplissements, mais il est indéniable que l'Algérie a emprunté sérieusement cette voie, avec la ferme volonté de débroussailler le chemin et de mettre toute l'énergie nécessaire pour l'exploitation des ressources du secteur industriel au service et en faveur de la sécurité énergétique.


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