Algérie

L'Algérie perd une école en politique et une partie de sa mémoire historique Décès de Abdelhamid Mehri



L'Algérie perd une école en politique et une partie de sa mémoire historique Décès de Abdelhamid Mehri
L'ancien ministre du gouvernement provisoire de la république algérienne et ancien secrétaire général du FLN, Abdelahamid Mehri est décédé hier à l'hôpital militaire de Ain Naadja (Mohamed Seghir Nekache) à Alger, où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Le défunt sera inhumé aujourd'hui au cimetière de Sidi-Yahia à Alger après la prière d'Al Asr.
L'Algérie perd avec le décès de Abdelhamid Mehri à l'age de 85 ans un homme politique de haut rang, un diplomate émérite et une des figures du mouvement national. Le Natif de la ville d'El Harrouch, Abdelhamid Mehri n'aura contrairement à ses compagnons de la génération révolutionnaire jamais cessé de donner son avis sur plusieurs sujets politiques et historiques épineux et compliqués même ceux piégés, et a assisté malgré son âge et la maladie à tous les colloques historiques, et ne s'est pas retiré dans son domicile comme l'ont fait d'autres politiques moins agés que lui, puisqu'il n'a refusé jamais d'assister à un débat, même avec ses adversaires, et est resté fidèles à ses idées révolutionnaires et il les a défendu, malgré les renversements dont il a été victime au FLN et les pressions exercées par le régime particulièrement durant les années 90. Abdelhamid Mehri n'a pas rejoint la file des « courtisans » du régime même s'il est considéré comme l'un des leurs, dans la mesure où il a occupé le poste de secrétaire général du FLN de 1988 à 1996 mais a préféré ne pas renoncer à la liberté d'expression et de position, puisqu'il s'est opposé au système sur « le débat à huis clos » avec le président Ali Kafi, et s'est associé à ses adversaires politiques en 1994 pour empêcher l'extrémisme dans les positions, et avait eu des problèmes en raison du contrat de « Rome » avec des proches et des membres du FLN dont certains ont réussi à exécuter « le coup d'état scientifique » pour l'évincer de l'exécutif de l'illustre parti. Même si le pouvoir a tenté de nombreuses personnes par sa rente et son clinquant et a réussi à acheter ceux qui souhaitent être des caisses de résonnance, Mehri n'était pas de cette génération ni de ce genre, il a pratiqué la critique d'un niveau politique de haut vol et de tout temps 'uvré pour un « redressement » du régime et son retour aux principes de Novembre, il ne pensait pas aux répercussions de la réaction du pouvoir à son opposition, parce qu'il pensait que l'Algérie était au dessus de tous et qui se taisaient face à l'injustice n'iraient nulle part. C'est pour cela qu'il est resté, dans toutes les initiatives politiques pour trouver une solution à la crise qu'a connu l'Algérie, un partisan du « dialogue », ce qui a fait de lui une des personnalités nationales qu'on écoute et qu'on considère avec respect et dont a recours à l'expérience lorsque les choses se compliquent. Abdelhamid Mehri a un trésor d'informations historiques qu'on ne pourrait trouver dans les plus anciens centres d'archives, il était membre du parti du peuple algérien, avait participé au congrès marocain de Tanger, avait été ambassadeur à Paris, avait représenté l'Algérie à l'Unesco et le FLN à Damas, et la liste des responsabilités est longue ce qui rend sa disparition une grande perte parce que l'Algérie a perdu une importante partie de sa mémoire historique.


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