Algérie

L'Algérie participera avec 5 milliards de dollars à l'emprunt lancé par le FMI



L'Algérie participera avec 5 milliards de dollars à l'emprunt lancé par le FMI
L'Algérie participera à hauteur de 5 milliards de dollars à l'emprunt lancé par le FMI afin de disposer de liquidités lui permettant de juguler la crise financière internationale. Cette participation s'effectuera sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS). Le débat est ainsi relancé entre ceux qui craignaient que le refus d'accorder ce prêt dégrade la position du pays au sein des institutions de Brettons Woods et ceux qui préfèrent que cet argent finance des projets de développement.
L'Algérie a décidé de participer à l'emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars, a indiqué aujourd'hui un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie.
Cette participation, précise le communiqué rapporté par l'agence gouvernementale Algérie Presse Service (APS), s'effectuera sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS). Aucune autre information sur les conditions d'octroi de ce prêt n'a été, pour l'instant, révélé.
Le 22 avril dernier, depuis Washington, le ministre algérien des Finances Karim Djoudi avait révélé cette demande du Fonds dans une déclaration à l'APS. Il avait promis que l'Algérie y répondrait « avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale ». Cette réponse intervient en pleins travaux de cette réunion, qui se tient actuellement à Tokyo.
Pour les responsables économiques algériens, la demande de prêt du FMI est bien la preuve de l'excellente santé de l'économie algérienne. C'est ce qu'avait notamment affirmé, le 26 avril dernier, le ministre de la Prospective et des Statistiques, Hamid Temmar, qui s'était félicité de voir l'Algérie devenir un « net prêteur » après avoir été, dans les années 1990, un pays emprunteur.
La réponse positive à la demande d'aide du FMI ne manquera pas de relancer la polémique sur la meilleure gestion possible des surliquidités algériennes. Dans une déclaration rapportée par El Watan le 24 avril dernier, l'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, Abderrahmane Hadj Nacer, avait rappelé que les levées de fonds opérées par le FMI modifient l'équilibre de répartition du capital en son sein et, par voie de conséquence, des droits de vote. Aussi, avait-il souligné, le refus de contribuer à ses emprunts pourrait affaiblir la position des Algériens vis-à-vis de leurs partenaires.
Ce point de vue est rejeté notamment par les partis de gauche, comme le Parti des travailleurs. Pour la secrétaire générale du PT, l'argent demandé par le FMI à l'Algérie doit être utilisé à la réalisation de projets et à la création de postes de travail pour la jeunesse, l'amélioration du développement de secteur économique, industriel et agricole.
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