L'Algérie participe à un convoi humanitaire

Plusieurs délégations issues de différents pays se sont ainsi donné rendez-vous le 5 octobre prochain au port égyptien d'El Arich, afin d'apporter des provisions et du matériel médical aux Ghazaouis. Le groupe algérien se mettra en route dès le 22 septembre pour atteindre la Syrie le 2 octobre prochain et retrouver ainsi les délégations du Mashreq et les groupes européens. Abderrazak Mokri, député du Mouvement pour la société et la paix (MSP), ayant pris part à  la traversée en direction de Ghaza en mai dernier, considère qu'il est important que l'Algérie se mobilise. Pour autant, l'itinéraire de la campagne maghrébine n'a pas encore été tranché. Les relations entre l'Algérie et le Maroc étant encore confuses, le passage du convoi marocain a donné lieu à  un quiproquo diplomatique. Bien que George Galloway, député britannique et initiateur du convoi «Viva Palestine», se disait confiant de voir les autorités algériennes ouvrir les frontières au convoi marocain, comme elles l'avaient fait avec ceux des aides à  l'Irak et à  la Palestine en 1999 et 2009, l'opération a, semble-t-il, été avortée en raison de lenteurs administratives. «Nous avons demandé aux Marocains de patienter afin d'avoir une invitation officielle pour traverser la frontière par route, mais ils semblaient tellement pressés qu'ils ont choisi de prendre l'avion pour Tripoli», explique Abderrazak Mokri. Les responsables de la caravane ont ainsi opté pour Tripoli, capitale libyenne, pour l'ébranlement du convoi maghrébin. Composée – pour l'heure – de plus de 80 personnes et d'une cinquantaine de camions, la délégation algérienne reste à  dominante islamiste. «Toutes les personnalités qui veulent y participer sont les bienvenues. Le convoi est ouvert à  tout le monde, toutes tendances confondues», tient à  préciser le représentant du MSP qui ne se montre pas très loquace au sujet du financement de l'opération humanitaire. L'étape la plus délicate sera certainement de convaincre les autorités égyptiennes de bien vouloir laisser passer l'aide à  destination de la bande de Ghaza. Les négociations avec l'Egypte devront, selon Abderrazak Mokri, prendre «la forme des autres tentatives pour briser le blocus». «Toutes les autres opérations ont abouti. Il est nécessaire de maintenir la pression», dit-il. Cette opération est coordonnée par Georges Galloway, ancien député britannique et fervent défenseur de la cause palestinienne. Lors de son récent passage à  Alger, il déclarait que la cause palestinienne doit se traduire par des actions et non par des larmes qui «ne coûtent pas cher et sèchent vite».