Algérie

L'Algérie ouvre les portes au désert



L'Algérie ouvre les portes au désert
Le processus de désertification en Algérie est une situation réelle et plus qu'alarmante.La déforestation, le surpâturage et l'anarchie urbanistique constituent les trois principaux facteurs ayant favorisé l'avancée du désert, ce qui a engendré une sérieuse altération du couvert végétal a indiqué hier la directrice du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides sur les ondes de la Radio chaîne 3.Le Centre de recherche scientifique et technique a élaboré des études en 2009 qui ont révélé que «pas moins de 20 millions d'hectares sont menacés par la désertification et 600 000 sont déjà désertifiés», a indiqué la responsable.Mme Fetoum Lakhdari a expliqué qu'il est impératif de réagir contre ces facteurs qui sont les précurseurs de la dégradation du couvert végétal. «Il faut d abord commencer par la protection de ce couvert végétal, dont la dégradation se fait parfois de façon lente, mais la plus souvent de façon très rapide, quand l'action anthropique empiète sur la vulnérabilité du milieu qui a déjà subi des sécheresses» a-t-elle précisé. En second lieu, la responsable a mis l'accent sur l'importance d'impliquer la population soulignant «qu'il faut préparer l'humain, le sensibiliser à la vulnérabilité de notre territoire». Elle a ajouté que «L'Algérie fait partie des régions les plus vulnérables de par les facteurs naturels (évaporations très intenses entraînées par les fortes températures, sécheresse), mais aussi les facteurs anthropiques tels que le surpâturage et la surexploitation d'espèces animales)». Face à ce fléau Mme Lakhdari a affirmé que plusieurs actions ont été mises en oeuvre pour tenter de le contrer soulignant «qu'il faut d'abord agir en milieu steppique en contrôlant la charge pastorale et animale sur ces milieux étant la tranche du territoire la plus vulnérable et la plus exposée sur laquelle on assiste en ce moment à une dégradation, notamment dans la partie ouest». Et cela ajoute-t-elle «malgré les efforts fournis par les différentes institutions à l'instar du Haut Commissariat du développement et de la steppe Hcds qui fait un travail utile». La responsable a en outre affirmé qu'il faut aussi «agir au niveau de la régulation de la charge animale dans ces parcours, et ce, en protégeant ces terres et ne pas les mettre en culture». Mme Lakhdari a insisté sur l'importance de préserver les parcours en bon état ce qui selon elle ne se fera que par l'implication de l'homme: «protéger nos terres passe par l'adhésion des éleveurs de la zone pastorale».La partie nord du pays n'est elle aussi pas épargnée par ce risque, car selon la présidente du centre scientifique, elle est fragilisée par de nombreux facteurs climatiques: «Nous sommes toujours confrontés à des sécheresses épisodiques», dit-elle. «Même s' il y a une pluviométrie censée faire renaître la couverture végétale, les terres sont souvent dénudées ce qui de ce fait apporte plus de mal que de bien par l'effet de l'érosion».Concernant la prise de conscience par rapport à ce risque et les solutions pour lutter contre, Mme Lakhdari a fait savoir que l'Algérie figure parmi les premiers pays à alerter sur les risques de la désertification et de dégradation des terres citant l'exemple du Barrage vert en 1970 qui est selon elle «un signal de prise de conscience par les autorités publiques».Pour la responsable, la solution réside dans l'évaluation continue qui «permettra de déterminer certain indicateurs biologiques, mais aussi socio-économiques», et ce, avant que la dégradation des terres arrive à un stade irréversible. Selon elle «il faut qu'il y ait une répartition équitable de la population à travers le territoire national».


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