Algérie

L'Algérie ne veut pas d'usines clés en main


En matière de renouvelable, l'actuel Exécutif semble ne pas vouloir aller vers une solution clés en main. Les gouvernements successifs hésitaient jusqu'ici entre deux formules : des projets clés en main, ou construits en partenariat, avec comme objectif la mise en place d'une industrie intégrée en y associant les entreprises locales.L'incertitude semble s'être dissipée aujourd'hui, à en croire les propos de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, qui s'exprimait sur le sujet au cours d'une conférence-débat, organisée hier au siège du quotidien DK News. "Le projet des 4 000 mégawatts est au programme des énergies propres. Allons-y mollo et attendons qu'on puisse étudier cela et voir ce qui en résulte. Il faut aller vers le morcellement du projet et y associer des entreprises nationales. Nous ne voulons pas d'usines clés en main", a-t-elle expliqué. Fatma-Zohra Zerouati a ajouté que la politique des pouvoirs publics vise l'intégration nationale pour l'instauration d'une industrie nationale des énergies renouvelables, permettant au pays d'atteindre son objectif de produire 27% de son mix énergétique à partir de ces énergies d'ici à 2040. Jusqu'à aujourd'hui, la production d'électricité issue du renouvelable est presque insignifiante.
Le secteur n'a réalisé que 400 mégawatts (MW) à partir d'énergies renouvelables à travers la centrale électrique hybride de Hassi R'mel (100 MW) et la centrale solaire-pilote de Ghardaïa (1,1 MW), auxquels s'ajoutent 22 stations électriques solaires d'une capacité de 343 MW à travers 14 wilayas, dont 270 MW qui sont déjà en service.
L'énergie de sources renouvelables devrait cependant évoluer dans des proportions plus élevées. Un objectif atteignable ' La conférencière a dit y croire. Pour la ministre, l'Etat a affiché sa volonté pour le développement des énergies renouvelables, d'autant qu'il est ouvert à toute proposition.
Mais, a-t-elle relevé, il ne veut pas se lancer dans une aventure. Et de souligner : "Nous n'avons pas besoin de solution clés en main, la partie locale doit être intégrée dans ce genre de projet, c'est indiscutable ; il faut que cela crée de l'emplois. Zerouati a, par ailleurs, estimé qu'il y a nécessité d'associer la société civile à la sensibilisation aux questions liées à l'environnement et à la rationalisation de l'énergie. Et cette société a commencé, selon elle, à en prendre conscience.
Youcef Salami
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