Algérie

«L'Algérie ne tournera pas le dos à la Libye» Ahmed Ouyahia rassure



Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est revenu hier, en marge de la cérémonie de présentation des v'ux au chef de l'Etat à l'occasion du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, sur la menace terroriste qui guette l'Algérie au regard de ce qui se passe à nos frontières, notamment avec la Libye, sur les relations algéro-libyennes et l'enlèvement des trois humanitaires à Tindouf.
M. Ouyahia a tenu à rassurer les Algériens sur la question des menaces à nos frontières : «Les citoyens peuvent être tranquilles car la sécurité du territoire national est assurée.» Cette assurance, il la tient du fait que l'Algérie, qui était confrontée durant toute une décennie au phénomène du terrorisme, a eu à développer une expérience certaine en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité : «Le terrorisme est une bataille dans laquelle, malheureusement, nous avons développé une expérience. Je dis malheureusement parce que nous aurions tellement souhaité que l'Algérie n'eut pas à vivre le terrorisme ni à expérimenter pareil fléau.»
Mais pour Ouyahia, tant qu'il y aura une menace terroriste, la prudence reste de mise. A une question portant sur le devenir des relations algéro-libyennes, le Premier ministre a réitéré la position du gouvernement algérien en précisant que la Libye est un pays «frère et voisin» auquel, a-t-il dit, «nous ne tournerons pas le dos». Les deux pays, sous-entend M. Ouyahia, doivent cohabiter car, selon lui, «l'Algérie n'a pas l'intention de déménager et les Libyens non plus». Invité à donner la position de l'Etat algérien sur l'enlèvement, la semaine dernière, de trois humanitaires européens dans un camp de réfugiés sahraouis, M. Ouyahia a indiqué que l'Etat et les services concernés font «leur travail» dans le suivi de cette affaire. «Je sais que le monde de l'information du XXIe siècle est un monde direct mais les questions de sécurité, de vie et de mort d'otages ne se traitent pas à la légère», a-t-il rétorqué.
A propos des réformes politiques et des orientations données par le secrétaire général du RND à ses troupes quant au vote des projets de loi sur le régime électoral et le quota des femmes, prévu aujourd'hui et demain à l'APN, M. Ouyahia répond : «Le RND a le soutien total et frontal aux différents textes de loi. Ces textes concordent avec nos positions exprimées lors de notre rencontre avec l'Instance des consultations politiques.» Et de relever que la politique est «une affaire de compromis final». Le secrétaire général du RND espère que chaque formation acceptera de se soumettre à la décision souveraine de notre Parlement.


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