«L'Algérie ne restera pas les bras croisés»

Tout a été dit, ou presque. Une conférence de presse provoquée à l'occasion du Forum de «l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens» pour calmer les esprits et dépasser les traîtresses de la CAF aux commandes d'un certain Hayatou.Le ministre des Sports Mohamed Tahmi n'a pas trouvé les qualificatifs pour illustrer la bassesse du président de Confédération africaine de football. Il n'a pas laissé sa langue dans sa poche lorsqu' il s'agissait de pointer du doigt ce gestionnaire de la CAF. Un homme qui a montré toute sa haine envers non seulement l'Algérien qui a mis à feu son circuit imprimé pour se débarrasser d'un pays encombrant mais aussi à toute l'Afrique du Nord face aux caméras nationales et internationales. Le ministre des Sport a percé le silence et il fait passer son message dans une transparente la plus totale, brisant ainsi toute diplomatie : «Je voudrai que tout le monde sache, que le fait que nous n'avons pas réussi à accueillir l'organisation de la CAN chez nous ne peut être considéré comme une défaite mais plutôt comme une victoire, celle d'avoir par cette mascarade caucasienne dénoncé et détruit à la fois la politique de cette instance qui ne mérite pas beaucoup de considération. C'est l'échec de la Confédération africaine dont son système de vote fait apparaître des dysfonctionnements.» «Que pouvait-il reprocher au dossier algérien qui était complet et qui ne présentait aucun manque, il répondait bien au cahier des charges», ajoute-t-il. Le travail de coulisses a été cité dans les débats et à ce sujet il dira que «l'Algérie refuse le jeu des coulisses pour l'aboutissement de ses projets. Si nous avons maintenu notre candidature, c'est parce que nous avons eu des garanties quant à la transparence du vote», devra-t-il dire. Et d'ajouter «comment expliquer que lors de la désignation des pays organisateurs des Coupes d'Afrique des nations de 2019 et de 2021, nous savions que la CAF allait par, on ne sait comment, désigner le Cameroun et la Côte d'Ivoire. Si ce n'est un travail de cercles légaux du comité exécutif de la CAF. Partant de ce principe, nous avons demandé des garanties de Hayatou avant d'officialiser notre candidature pour la CAN-2017. Le résultat est là. Les garanties n'étaient en fait qu'un traquenard «mais ce n'est nullement un échec, car l'Algérie aura réussi tout de même à mettre à nu les dysfonctionnements de la Confédération africaine. Cette structure est gérée loin de toute forme de respect des règlements.» Un autre fait exploser cette CAF, il s'agit de la désignation de la Guinée «dans l'ambiguïté totale. Il n'y avait même pas de dossier de candidature», stigmatise le conférencier. «Nous ne déposerons pas de recours, c'est un peu donner de l'importance à cette institution, tout le monde sait ce qui s'est passé, tout le monde fait sa propre analyse, et enfin tout le monde connait enfin, grâce au dossier Algérie ce que pèse cette CAF sur les chantiers sportifs africains ' C'est le message qu'a voulu faire passer ce jour, le ministre algérien des Sports. Ce n'est que vérité. «D'ailleurs, les règlements de la CAF sont tellement opaques, qu'on ne prévoit pas une telle option». Mais, cela ne veut pas dire que l'Algérie restera les bras croisés avertit Tahmi, sans donner plus de détails sur ces futures actions. Ce qui ressemblerait à une justice en bonne et due et forme. «Il est clair que nous allons changer de politique à l'égard de la CAF. Cela ne doit pas cependant se faire dans la précipitation. Il faudra penser à une stratégie qui s'inscrit dans la durée et qui doit mener à un changement. Les choses ne doivent plus rester en l'état, car le football africain mérite une gestion plus saine.» Dans cette salle, des journalistes mais aussi des observateurs de premier rang suivaient avec intérêt les déclarations du ministre, il s'agit pour eux de poursuivre l'action pour déshabiller» cette instance, la mettre à nue, durcir nos relations avec la CAF. Une intervention inattendue se fait entendre, venant de l'ancien ancien président de la défunte LNF, Mohammed Mechrara, qui propose des actions à l'échelle africaine pour déchoir Issa Hayatou de son poste de président de la Confédération africaine. D'autres sujets ont été abordés dans une totale transparence, pas dans la langue de bois. Le dossier en question ne pouvait pas d'ailleurs esquiver ce qui n'avait pas fonctionné tout au long des préparatifs. Le ministre Tahmi avait toutefois regretté les déclarations du président du COA faites bien avant la désignation du futur hôte de la CAN. Mais cela n'aurait nullement empêché le bébé de la FIFA de changer de... L'Afrique restera-t-elle les brais croisées ' La réponse devrait éviter les coulisses de la CAF pour redonner à son football, un meilleur oxygène, que celui de la marque contrefaite de Hayatou.