«L'Algérie ne pardonnera jamais une telle vilenie»

Dans un communiqué, le Bureau du Conseil de la nation présidé par Salah Goudjil, s'étonne de la «déclaration inacceptable et insensée du représentant du Royaume du Maroc aux nations unies» dans laquelle il a «clairement affirmé et de manière officielle le soutien du Maroc à ce qu'il a qualifié selon ses dires (le droit à l'autodétermination du peuple kabyle)...»Une position que le Bureau du Conseil de la nation considère comme étant «dénuée de tout sens diplomatique ou moral» car, elle «est l'expression d'une gêne ancienne» et qui «se renouvelle par rapport aux succès réalisés par l'Algérie qui se dirige avec sérénité et fermeté vers la consolidation de son édifice institutionnel». Selon le même communiqué, cette position marocaine est «une interprétation erronée et irrationnelle qui s'éloigne du cours de l'histoire ainsi que de la réalité du présent et des perspectives d'avenir...». Qualifiant le régime de «friand de complots» et de «manoeuvres qui ne cesse de réitérer et de recopier les complots qu'il a ourdis contre notre pays», le bureau du Conseil de la nation rappelle au Makhzen «le capital militant et révolutionnaire du peuple algérien qui a défait les grandes puissances coloniales». Aussi, la même source affirme qu'elle « ne pardonnera jamais une telle vilenie de l'apartheid d'un régime habitué aux basses manoeuvres, aux complots et aux atteintes aux valeurs sacrées des pays du voisinage». Un régime qui a toujours fait fi aux luttes des aïeux durant la période du colonialisme, note le document qui précise que le régime marocain «a toujours outrepassé le droit international» comme le prouve le non-règlement de la question du Sahara occidental. Tout en formulant l'espoir de voir le régime marocain «faire amende honorable» et «rectifier ce grave et vil dépassement» menant à l'abîme de la part d'une diplomatie mineure, le Conseil de la nation note que le régime marocain a «atteint un niveau d'ineptie et d'aventurisme sans équivalent vis-à-vis de tout ce que représente l'Algérie.» Pour le Conseil de la nation, la position marocaine représente «une négation des principes de l'Union du Maghreb arabe», devenue une constante dès que la diplomatie marocaine atteint le désespoir. Comparer un peuple pour son autodétermination et ceux qui veulent utiliser les fondements identitaires d'une République souveraine unie pour inventer de toutes pièces et faire ressusciter toute affaire afin de gêner l'Algérie et porter atteinte à la stabilité politique et à l'unité de l'Algérie, serait hasardeux, conclut le communiqué.