Algérie

L'Algérie n'importera plus de médicaments en... 2020



L'Algérie n'importera plus de médicaments en... 2020
Pour Ould Abbès, l'Algérie ne va pas demeurer un simple importateur de médicaments.
La concrétisation du projet de création, en Algérie, d'un pôle international de biotechnologie et de production de médicaments s'étalera du 21 avril au mois de juin 2012, a affirmé, mardi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, lors d'une réunion, à Alger, du Haut comité algéro-américain de pilotage de ce projet.
Ce projet, lancé en juin 2009, vise un transfert de la technologie et le savoir-faire dans le domaine médical au même titre que l'expérience de Singapour pour l'Asie et d'Irlande pour l'Europe dans le domaine de la biotechnologie pour la production locale des médicaments en Algérie pour l'Afrique et le Moyen-Orient. Cela permettra pour l'Algérie de mettre fin à l'importation des médicaments à l'horizon 2020, c'est-à-dire résoudre la dépendance aux importations de médicaments.
«L'objectif est de produire 70% de nos besoins en médicaments. J'ai demandé aux laboratoires américains qui nous vendent des médicaments de venir les produire chez nous, en Algérie, et nous sommes tombés d'accord sur le pôle de biotechnologie qui va nous permettre de produire pour nous et pour les autres pays africains et arabes», a précisé le ministre. De même, Ould Abbès a indiqué que le climat est favorable pour la réalisation de ce pôle à Sidi Abdellah, soulignant la disponibilité de tous les moyens humains et financiers et surtout l'existence d'une forte volonté politique pour la réalisation de ce projet, avant le 50e anniversaire de l'Indépendance, le 5 juillet prochain. «Nous avons le terrain nécessaire pour ce projet», a-t-il déclaré. S'agissant de l'intérêt des laboratoires américains à choisir l'Algérie pour recevoir ce pôle international, M. Smaïl Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain, a expliqué que cet investissement répond à l'importance du marché national et la stabilité politique de l'Algérie et sa solidité financière.
«Nous avons une population de 36 millions d'habitants et 45 000 cas de cancer par an. C'est beaucoup. C'est aussi un pays stable comparativement aux voisins», a-t-il affirmé. C'est vrai que l'Algérie, via ce pôle international de biotechnologie, ambitionne de satisfaire ses besoins en termes de médicaments par une production locale. Toutefois, le plus important c'est d'inciter les laboratoires de recherche, nationaux et internationaux, à venir investir dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments. Particulièrement en ce qui concerne la recherche pour lutter contre le cancer.
Dans ce contexte, le ministre a révélé la participation de médecins et experts algériens travaillant aux Etats-Unis à la réalisation de ce pôle. Il est à noter que ce nouveau pôle, qui sera le quatrième du genre dans le monde après ceux de Boston, Singapour et Dublin, bénéficiera du soutien de 14 grands laboratoires dans le monde, à l'instar de Pfizer, Merck, Abbott, Eli Lilly, MSD, Johnson & Johnson, Novartis, Roche, Bayer et GSK, a encore informé M.Chikhoune.
Le ministre, lors de cette rencontre, n'a pas manqué de souligner la bonne qualité des institutions sanitaires algériennes, notamment le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp). Il a, par ailleurs, annoncé sa prochaine visite aux Etats-Unis le mois de juin pour signer la convention définitive, notamment l'aspect technique et juridique, avec le partenaire américain.


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