L'Algérie n'est pas affectée par ce qui se passe ici et là et 'uvre à l'évaluation de ses réformes (Medelci) Conjoncture

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé que l'Algérie "n'est pas affectée par ce qui se passe ici et là", à savoir ce qui a été convenu d'appeler le printemps arabe mais 'uvre à l'évaluation de ses réformes conformément aux développements en cours dans le pays.
Dans un entretien accordé à l'agence de presse qatarie (QNA) reprise samedi par l'hebdomadaire "Erraya", M. Medelci a indiqué que l'Algérie "se dirige normalement et assurément vers le progrès et la prospérité " précisant qu'"elle n'est pas affectée par ce qui se passe ici et là" en allusion aux situations difficiles que vivent certains pays arabes.
"L'Algérie a vécu, il y a des années, son printemps arabe", a déclaré M. Medelci, précisant qu'elle a entrepris depuis des réformes politiques et économiques "successives et profondes", effectué une évaluation de son expérience et 'uvré à son amélioration "conformément aux développements en cours de manière à préserver le pays des soubresauts et à approfondir la démocratie".
S'agissant de l'impact sur l'Algérie de ce qui se passe le long de ses frontières avec la région du Sahel, M. Medelci a indiqué que les forces de sécurité algériennes "accomplissent efficacement leurs missions constitutionnelles dans la protection du pays de toute attaque".
Il est normal, a-t-il dit, que "les développements graves de la situation aux frontières suscitent notre préoccupation en raison de ses multiples conséquences sécuritaires sur tous les pays de la région, comme il est normal que l'Algérie prenne des précautions et des mesures rigoureuses le long de ses frontières pour faire face à d'éventuelles attaques".
L'Algérie, a-t-il précisé, 'uvre "activement" avec les pays voisins à "mettre en place une stratégie commune basée sur une approche globale qui intègre l'aspect sécuritaire avec ses dimensions de solidarité et de développement".
Pour le chef de la diplomatie algérienne, la lutte antiterroriste ne saurait aboutir sans une riposte collective et à tous les niveaux ce qui signifie l'existence d'un impératif et d'un intérêt international commun qui exigent une coopération pour enrayer ce fléau qui porte atteinte à la sécurité et à la stabilité.
M. Medelci a encore une fois rappelé l'attentat terroriste qui a ciblé le site gazier d'In Amenas, estimant qu'il s'agissait d'un "complot terroriste" dont l'objectif était de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l'Algérie et d'influer sur ses constantes positions".
L'Algérie, a-t-il précisé, a traité cette question avec "sagesse et rigueur et avec le moins de pertes possibles".
Au sujet de ses relations avec les pays voisins, M. Medelci a souligné que partant de son respect absolu du principe de non ingérence dans les affaires des pays, l'Algérie respecte "le droit des peuples tunisien et libyen et leurs aspirations légitimes à l'édification d'institutions démocratiques".
Il a, à cet égard, rappelé que l'Algérie a, maintes fois, exprimé "sa solidarité effective et accordé, sans tarder, son soutien pour alléger l'impact des événements" que vivent ces pays.
Concernant l'Union du Maghreb Arabe (UMA), le ministre des Affaires étrangères a affirmé la disponibilité de la volonté politique chez tous les dirigeants maghrébins pour consolider les liens de solidarité et de fraternité et approfondir les intérêts économiques de ces pays.