Algérie

L'Algérie n'a pas participé au test du système d'alerte aux tsunamis



L'Algérie n'a pas participé au test du système d'alerte aux tsunamis
Le premier test du système d’alerte rapide aux tsunamis dans l’Atlantique Nord-Est, la Méditerranée et les mers adjacentes (NEAMTWS) s’est déroulé avec succès le 10 août dernier, a annoncé la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco.

L’objectif était d’évaluer le bon fonctionnement des flux de communication entre les centres régionaux, les centres nationaux et les points focaux d’alerte aux tsunamis dans 31 pays. L’exercice consistait à envoyer des messages électroniques, des fax ou via le Système mondial de télécommunication (SMT) à partir de l’Observatoire et l’Institut de recherche sismique d’Istanbul (Koeri, Turquie) et de déceler les éventuelles défaillances. Les messages ont été bien reçus. C’est une étape importante de ce programme lancé en 2005. Un exercice d’alerte de plus grande ampleur, s’appuyant sur le scénario d’un tsunami survenu dans la région et impliquant également les médias, sera conduit dans le courant de l’année 2012.

L’Algérie et les pays du Maghreb n’y ont pas participé. Parmi les pays arabes, l’Egypte, le Liban et la Syrie ont pris part. Notre littoral a connu dans le passé plusieurs tsunamis qui ont parfois été catastrophiques. Ibn Khaldoun rapporte le tsunami survenu suite au séisme destructeur d’Alger du 3 janvier 1365, qui a inondé la partie basse de la ville. Le séisme d’Oran de 1790 est associé à un tsunami qui a touché plusieurs localités autour de la mer d’Alboran et en 1856, signale le professeur M. Meghraoui du centre de Strasbourg. La région de Jijel et Béjaïa, qui a été affectée par une séquence de forts séismes ressentis jusqu’à Batna au sud et aux Baléares, a vécu le tsunami qui a ravagé la ville de Jijel et engendré des vagues de 3,75 m de haut dans le port de Béjaïa.

Le séisme côtier de Zemmouri (Boumerdès), le 21 mai en 2003, a déclenché un tsunami qui a provoqué une vague de 2 m aux îles Baléares. Les scientifiques sont partagés sur les probabilités d’un tsunami dévastateur le long de nos côtes, mais tous s’accordent à dire que le risque doit être pris très au sérieux par les pouvoirs publics, que des études prospectives doivent être menées et des plans de prévention élaborés pour protéger les vies et les biens de plus en plus concentrés sur la bande côtière.

Slim Sadki


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