Algérie

L'Algérie «muscle» sa carte des gazoducs



Secteur stratégique par excellence, le secteur de l'énergie doit jouer des coudes pour s'adapter aux développements des situations géopolitique et géostratégique. L'Algérie doit assurer ses engagements avec ses partenaires européens. Elle accorde un intérêt particulier à la concrétisation «rapide» du projet de gazoduc transsaharien (Tsgp) visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l'Europe via le réseau de gazoduc algérien, a déclaré jeudi le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab. «Nous accordons un intérêt particulier à la concrétisation rapide de cet important projet qui donnera un nouvel élan aux relations entre nos deux pays, en termes de coopération technique et de renforcement des capacités», a indiqué le successeur de Abdelmadjid Attar à l'occasion d'une rencontre au siège du ministère avec la délégation de l'Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria (Nipss) qui effectue une visite en Algérie.La réalisation du Tsgp viendra s'ajouter à deux autres gazoducs à caractère structurant, régional et intercontinental: le gazoduc Medgaz qui relie l'Algérie à l'Espagne à partir de Beni Saf jusqu'au port Almeria par voie sous-marine, ainsi que le gazoduc Galsi qui relie, via la Sardaigne, l'Algérie et l'Italie. Ils sont dotés chacun par la pose de lignes de communication en fibre optique et de câbles afin de pouvoir transporter de l'électricité produite en Algérie et qui est destinée à alimenter et à approvisionner le marché européen. Quant au Gazoduc Transsaharien, Tsgp, conçu par l'Algérie et le Nigeria dans l'esprit du Nepad, combiné avec le parachèvement de la transsaharienne Alger-Lagos et la pose d'une ligne en fibre optique reliant les deux Etats, sa concrétisation est restée en stand-by malgré l'accord signé le 3 juillet 2009 à Abuja par le Nigeria, l'Algérie et le Niger. L'Algérie a réitéré son souhait de voir le Nigeria le ratifier. Ce qui induira des retombées socio-économiques importantes dans les pays de transit, dans le respect de la protection de l'environnement et du développement durable. «Entre les gisements gaziers existant en Algérie et au Nigeria se trouvent des millions d'Africains faisant face à un besoin d'énergie. C'est un devoir humain et éthique traduisant la sincérité de notre intention pour parvenir à la complémentarité et à la solidarité dans le continent», a indiqué de son côté le directeur général de l'Institut national d'études de stratégique globale (Inesg), Abdelaziz Medjahed. «Nous croyons que cette décade est celle de l'Afrique. Nous pensons que l'Algérie et le Nigeria ont un grand rôle à jouer en travaillant ensemble pour faire avancer la cause africaine», a déclaré pour sa part la cheffe de la délégation nigériane, Funmi Para-Mallam.


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