Algérie

« L'Algérie manque de salles de cinéma »


Mohamed Faci dirige une entreprise de distribution de films en Algérie, Kinomax. Il a grandement contribué avec l'association des réalisateurs indépendants, A nous les écrans, à l'organisation des 1res Journées cinématographiques d'Alger (JCA) qui ont eu lieu du 3 au 7 octobre. Il se plaint du manque de salles de cinéma dans le pays. « Il n'y pas assez de salles. Et le peu d'écrans qui existent ne sont pas utilisés à plein régime par les gérants eux-mêmes. Hormis deux ou trois salles, cette observation est valable partout. Peu de salles respectent les règles d'accueil, de propreté et de ponctualité de projection. Des personnes ont été choquées par ce qu'elles ont vu à l'intérieur de certaines salles, que je ne vais pas citer », a soutenu Mohamed Faci. Selon lui, l'accueil fait défaut dans plusieurs endroits où le septième art est censé être célébré. De même, pour la qualité technique. Il regrette, à titre d'exemple, la mauvaise utilisation du système Dolby à la salle Algeria (gérée par l'APC d'Alger-Centre). Ce n'est pas le cas de la salle El Mouggar, qui, elle, est gérée par l'ONCI. « J'ai du mal à laisser la copie des films que je distribue à l'Algeria. Cette salle est en travaux actuellement », a-t-il ajouté. Selon lui, ceux qui doivent gérer les salles sont ceux qui sont motivés par le cinéma, qui aiment le septième art. « Cela doit être une exigence avant toute concession ou mise en gestion. Les gérants doivent se battre pour avoir des films à projeter et tout faire pour attirer le public. Un public qui doit voir les films dans les meilleures conditions », a appuyé Mohamed Faci. Il trouve anormal que la salle Es-Saâda d'Oran ne fonctionne pas comme il le faut. Quant à la salle Atlas de Bab El Oued, elle ne sera, selon lui, jamais remplie entièrement. Il en sera de même pour la salle Afrique (fermée pour travaux). Il propose de la diviser en deux ou trois écrans pour une meilleure exploitation. « A moins que la salle ne soit destinée à d'autres activités, il n'est plus possible aujourd'hui d'avoir des salles de cinéma de 2000 places », a-t-il observé. Mohamed Faci évite de travailler avec les cinémathèques qui, d'après lui, ne sont pas destinées au circuit commercial. « Ce la dit, on peut y projeter des films en fin d'exploitation », a-t-il noté. La cinémathèque d'Alger est en rénovation depuis plus d'une année. Des travaux qui tendent à s'éterniser' Il faut, d'après Mohamed Faci, lutter contre toute forme de monopole et multiplier le nombre de salles. Il est favorable à la construction de multiplex à la périphérie des grandes villes. « Le multiplex permet aux citoyens d'avoir des sorties. Ils savent que quelle que soit l'heure de leur arrivée, ils peuvent voir un film puisque les salles sont nombreuses et le programme varié. A l'étranger, les multiplex sont dotés de restaurants et de cafeterias. Il y a, en tous cas, de l'animation », a expliqué le responsable de Kinomax. A Alger, Kinomax a distribué L'interprète de Sydney Pollack, Coup de foudre à Bollywood, une comédie britannique et Kirikou 2, un film d'animation française. Bientôt, elle mettra en circuit Looking for Eric de Ken Loach et Le temps qu'il reste d'Elia Suleiman ; les deux longs métrages sont sortis en 2009.  >   
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)