Algérie

L'Algérie, la Tunisie et la Libye décident de sécuriser leurs frontières communes Un mini-sommet de l'UMA à Ghadamès



L'Algérie, la Tunisie et la Libye décident de sécuriser leurs frontières communes                                    Un mini-sommet de l'UMA à Ghadamès
En ces temps d'incertitudes que traverse la région du Sahel, notamment suite au déclenchement de la guerre au Mali, l'Algérie, la Libye et la Tunisie, ont décidé, d'un commun accord, de sécuriser leurs frontières communes, en proie aux trafics en tous genres, notamment la contrebande des armes, à la prolifération des groupes armés, et de tenter de juguler ses conséquences sur leurs pays. Les trois pays, réunis au niveau de leurs chefs de l'exécutif respectifs, - Abdelmalek Sellal, représente la délégation algérienne aux côtés de ses homologues, libyen, Ali Zidane, et tunisien, Hamadi Jebali- , hier, à Ghadamès (Libye), se sont engagés à «créer des points de contrôle communs aux frontières et à intensifier la coordination et la coopération dans le domaine sécuritaire, à travers des patrouilles en concomitance», et doivent également tenir des rencontres périodiques sur cette question, selon un communiqué conjoint.
Les trois Premiers ministres ont, à l'issue de cette réunion, mis en avant «la nécessité de trouver une solution politique» à la crise malienne, «par le biais de l'incitation au dialogue entre les différentes composantes de la société malienne de manière à préserver la souveraineté et l'unité de son territoire». Le Premier ministre, Abdelmalek sellal, a, lors d'un point de presse commun, affirmé que «la situation au Mali est un phénomène qui a rendu nécessaire de nous rencontrer pour le prévenir et juguler ses conséquences».
Cette crise rend indispensable une «coordination entre nos armées et nos services de renseignements pour empêcher tout ce qui peut influer sur notre sécurité, la circulation des personnes, des armes, de la drogue et la traite des personnes», a-t-il ajouté.
Lors de son intervention à l'ouverture des travaux de cette réunion tripartite, dédiée à la question de la sécurité des frontières, M. Sellal a souligné la détermination de l'Algérie à «protéger ses frontières» contre le danger qui guette la région, «quel qu'en soit le prix», en appelant à davantage de coordination entre tous les pays du Maghreb et du Sahel.
En affirmant que la consécration du développement socioéconomique des pays de la région passait par l'instauration de la paix et de la stabilité, M. Sellal a estimé que l'application de la loi est nécessaire, pour le recouvrement de la sécurité dans les pays de la région. Le Premier ministre a évoqué la situation difficile que connaît la région rappelant que «l'Algérie avait connu, des années durant, le terrorisme et l'extrémisme islamique auxquels elle a fait face avec force», soulignant le rôle de la réconciliation nationale dans la stabilité de l'Algérie.
«L'Algérie est parvenue, après des années d'actes terroristes, à recouvrer paix et sécurité et à améliorer ses conditions économiques de manière remarquable», a rappelé M. Sellal.
Pour lui, cette réunion sur la question de la sécurité des frontières de ces pays «est historique et revêt une grande importance» à même de «consolider» les relations entre ces pays, a-t-il estimé en outre. Aussi, sa rencontre avec les deux Chefs de gouvernement, tunisien et libyen, qu'il a qualifiée de «symbolique et efficace», permettra d'examiner la profondeur des relations entre les trois pays, a souligné également M. Sellal.
Dans ce contexte, il a fait état d'une coordination à travers l'échange d'expertises pour mieux faire face aux criminels et aux dangers qui menacent la région.
La réunion d'une seule ournée vient couronner une série de rencontres bilatérales ayant regroupé récemment les responsables des trois pays dont les visites effectuées par MM. Jebali (2 et 3 décembre) et Zidane (10 et 11 septembre) à Alger.
Les trois parties avaient affirmé, lors de ces rencontres, leur volonté de promouvoir leur coopération dans les différents domaines pour faire face aux défis politiques, sécuritaires et économiques auxquels fait face la région. Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, avait également souligné la disponibilité de l'Algérie à apporter son aide à la Libye, notamment au volet sécuritaire en vue de «conforter l'autorité» libyenne.
L'Algérie avait, rappelle-t-on, participé en mars 2012 à Tripoli (Libye) aux travaux de la Conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières, représentée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia.
A. R.


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