Algérie

L'Algérie, la Libye et le Mali coopèrent militairement: La grande traque contre Al-Qaïda



La lutte contre Al-Qaïda s'intensifie dans la bande sahélo-saharienne. L'Algérie, la Libye et le Mali ont décidé de mettre en branle une intense coopération militaire, pour lutter contre toutes les bandes armées qui pullulent dans le Sahel. Le président malien, Amadou Toumani Touré, multiplie, ces derniers temps, les signaux forts, dans la presse malienne : «Au dernier sommet de l'Union africaine avec mes deux aînés, le guide frère Mouammar Kadhafi et le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, nous avons parlé surtout de la situation qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne», a révélé le président malien dans le quotidien gouvernemental L'Essor. Une région où prévaut une vive tension. Face à cette situation, l'Algérie n'a cessé de faire des efforts diplomatiques pour faire régner la paix dans cette région. Il y a trois ans, l'Algérie avait réussi une grande victoire diplomatique : réunis au sein de l'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), des ex-rebelles avaient signé, en 2006, un accord de paix à Alger avec le gouvernement malien. La mise en application de cet accord avait été ralentie pendant un an et demi (2007-début 2009) par des rebelles dissidents. Pour relancer ce processus de paix, les parties signataires de cet accord ont tenu dimanche dernier, à Bamako, une réunion d'évaluation de la mise en oeuvre de ces accords. Les trois parties ont évoqué des avancées notables dans l'application de ces accords. Mais, pour que la lutte soit efficace contre les bandes armées, il faut assurer le développement de la zone. Un programme de réinsertion des jeunes du nord du Mali est prévu au plus tard fin juillet. Concernant le financement du programme de réinsertion des jeunes et du programme décennal de développement des régions du Nord, il a été décidé de lancer un appel aux bailleurs de fonds, en vue d'appuyer cette réinsertion des jeunes et les opérations de développement de ces régions, dans le cadre des engagements pris lors du forum de Kidal. Est également préconisé de «doter» l'Agence pour le développement des régions du nord du Mali de ressources humaines de qualité pouvant exercer pleinement leurs missions auprès des populations du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Il a été également décidé de «rendre fonctionnelles les unités spéciales de sécurité, dans les meilleurs délais». S'agissant du Conseil régional provisoire de coordination et de suivi, les parties ont recommandé de faire prendre en charge de «manière rigoureuse», par l'autorité administrative et politique en place, les missions dévolues au dit conseil. Sur les structures de mise en oeuvre des accords d'Alger, elles ont préconisé de «revoir» la taille de ces dernières et «envisager» d'installer une «équipe légère» de suivi à Bamako, en procédant à l'installation des unités spéciales. Il est à signaler que le ministère malien de l'Administration territoriale a transmis le message du président malien, M. Amadou Toumani Touré, qui a rendu un «vibrant» hommage au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour «l'intérêt» qu'il a toujours porté à la paix et la quiétude au Mali. Cet effort diplomatique s'est accompagné d'une lutte militaire sur le terrain. L'armée malienne avait annoncé en juin dernier avoir commencé des opérations dans la bande sahélo-saharienne contre plusieurs bandes armées. Le 17 juin, elle a affirmé avoir tué 26 «combattants islamistes» en attaquant pour la première fois une base d'Aqmi à la frontière avec l'Algérie, dans l'extrême-nord du pays. Selon l'armée malienne, des «dizaines» de personnes sont également mortes le 4 juillet dans la région de Tombouctou, lors d'affrontements avec Aqmi. Ces derniers mois, six Européens et deux diplomates canadiens ont été enlevés au Mali et au Niger voisin. Tous ont été libérés, sauf un Britannique qui a été exécuté.




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