Algérie

L’Algérie joue la carte du gaz



L’atout maître de la diplomatie algérienneLes pays de l’Union européenne sont décidés à établir un partenariat énergétique et durable avec l’Algérie. L’ambassadeur autrichien dont le pays a assuré la présidence de l’UE durant le premier semestre de l’année en cours, qui s’exprimait la semaine dernière au forum du journal arabophone El-Youm, n’y est pas allé par quatre chemins pour dire toute la détermination de l’UE à signer très prochainement un accord stratégique avec l’Algérie dans le domaine de l’énergie et particulièrement le gaz algérien.L’Union européenne a dû subir, rappelons-le, un véritable bras de fer entre la Russie ayant décidé unilatéralement d’augmenter le prix du gaz destiné à l’Europe sans se soucier des retombées morales et physiques sur ses partenaires européens. Ce carburant bon marché qui transite par l’Ukraine avait été bloqué par ce dernier qui voulait protester contre cette décision. Résultat des courses, les pays européens et à leur tête le représentant de la Commission européenne en Algérie, Lucio Guerrato, «veut établir un partenariat plus étroit avec l’Algérie dans le domaine énergétique», et qu’un projet de protocole d’accord autour des conditions d’accès aux marchés intérieurs de l’énergie est actuellement en examen au niveau du ministère algérien de l’Énergie et les États membres de l’UE. Le projet d’accord en question ne porte, selon M. Guerrato, ni sur l’achat ni sur le prix des produits énergétiques. Il s’agit seulement, précise-t-il, «d’établir une base juridique facilitant, d’un côté, l’accès du marché algérien aux importations européennes et, d’un autre, l’accès européen au marché intérieur du gaz algérien». Les négociations autour de ce dossier ont commencé il y a plus d’un mois. «Le projet du protocole d’accord a été préparé par la Commission européenne qui était en visite en Algérie vers la fin du mois de mai. Ce dernier a indiqué que l’UE veut conclure au plus vite un accord énergétique avec l’Algérie qui prendrait en considération les intérêts de l’Europe qui tend à s’assurer une énergie gazière de plus en plus demandée et engendrée par un taux de croissance enregistré en Chine, en Inde et au Brésil». À la question de savoir si l’on s’achemine vers l’accélération de la mise en œuvre des projets gazoducs Melgaz et Galci, M. Lucio Guerrato a répondu: « Cela fait partie évidement du projet de protocole d’accord, mais cette question n’est pas énoncée spécifiquement. L’existence d’un tel accord facilite, bien entendu, le financement de ces projets».


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