L'Algérie invite les ONG à vérifier la liberté de la presse

Alger- le ministre de la communication Hamid Grine a invité les ONG à visiter et vérifier la liberté des médias, dans un geste rare dans un état d'Afrique du Nord où la critique étrangère a souvent été rejeté et considérée comme une ingérence. Des groupes, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont régulièrement accusé Alger de sévir contre les journalistes et les militants.«J'exhorte les ONG internationales (organisations non gouvernementales) à visiter l'Algérie, à lire sa presse avant de juger ... Nous sommes un pays ouvert", a déclaré Hamid Grine.L'Algérie a permis aux télévisions locales à accueillir plus de débats politiques depuis les soulèvements du «printemps arabe» qui ont renversé les dirigeants en Tunisie, en Egypte et en Libye en 2011.Les caricaturistes et chroniqueurs critiquent et se moquent souvent du président Abdelaziz Bouteflika, des généraux de l'armée et des ministres dans la presse algérienne.Mais York Human Rights Watch, qui est basée à New York, a rapporté cette semaine que les autorités avaient arrêté l'activiste Rachid Aouine pour s'être moqué de la police sur les réseaux sociaux."Les autorités algériennes doivent changer les lois contre les manifestations pacifiques et cesser d'envoyer des manifestants en prison," a déclaré l'organisation.Grine a reconnu que journalistes trouvent souvent des difficultés pour joindre des responsable dans le pays, disant que son ministère a intensifie la formation des attachés de presse."Nous leur avons dit de ne jamais mentir à un journaliste, de répondre à ses appels", a déclaré Grine.(Reportage par Lamine Chikhi)Traduit de l'anglais par : M. Oudina