Algérie

L'Algérie fait un don de 10 millions de dollars au Mali



Dans le cadre des efforts déployés par l'Algérie pour la stabilisation et le développement du Nord du Mali, l'Algérie a fait don, jeudi, de dix millions de dollars au gouvernement malien. Cet argent servira au financement de projets de développement conjointement retenus au profit des trois régions du nord du pays (Gao, Kidal et Tombouctou). La convention formalisant ce don a été signée jeudi à Bamako par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Soumaylou Maiga, en présence du président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré. Les projets de développement retenus se rapportent notamment aux domaines de l'hydraulique, de la santé et de la formation professionnelle. «C'est là un geste qui traduit une ambition partagée entre l'Algérie et le Mali pour faire de nos frontières un espace commun de paix et d'échanges entre nos deux pays et nos deux peuples», a souligné M. Messahel. Pour sa part, M. Maiga a salué le geste de l'Algérie vis-à-vis de son pays, estimant que cela «va consolider davantage les liens d'amitié et de fraternité» entre les deux pays et permettra aussi de contribuer à la sécurisation de la région nord du Mali pour en faire un «espace de paix, d'échanges et de développement au profit des populations locales». La signature de cette convention intervient à la veille de la réunion ministérielle sur le Sahel, ayant pour thème la sécurité et le développement de la région. D'autre part, dans une déclaration faite conjointement à l'APS et à la chaîne III de la Radio nationale à la veille de cette réunion devant regrouper les ministres des Affaires étrangères de quatre pays de la région (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie), M. Messahel a souligné que les pays de la région sahélo-saharienne sont appelés à renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Le ministre délégué, qui conduit la délégation algérienne, a relevé également la nécessité pour les pays voisins de se concerter autour des problèmes de développement auxquels fait face la région. «Il s'agit aussi de réfléchir ensemble sur tout un programme de développement, car il faut convenir qu'il n'y aura pas de paix et de stabilité sans le développement de la région», a-t-il observé.

Pour M. Messahel, la réunion de Bamako, placée sous le thème «Sécurité et développement», intervient dans une conjoncture particulière marquée par la situation en Libye, et dont les conséquences, a-t-il dit, «pourraient fragiliser davantage la stabilité de la région». Selon le ministre délégué, les répercussions du conflit en Libye appellent une «certaine vigilance» de la part des pays de la région «qui doivent développer une stratégie commune pour faire face à la nouvelle donne engendrée par cette situation». S'agissant du rôle de l'Algérie, le ministre délégué a indiqué que «notre pays a toujours inscrit son action dans le cadre de la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, appelant à la coordination et à la collaboration de tous les pays pour faire face au phénomène du terrorisme, en vue de son éradication». M. Messahel a fait remarquer que dans cette approche internationale en matière de lutte antiterroriste, «il y a, bien évidemment, la part qui revient aux pays du voisinage», car s'agissant de la stabilité et de la sécurité de nos pays respectifs, «il nous revient à nous, en premier lieu, de développer nos capacités pour lutter contre ce fléau», a-t-il soutenu.




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