«L'Algérie face à une troisième vague de Covid-19 pire que la deuxième ! »

Les mises en garde contre une troisième vague de la pandémie de Covid-19 en Algérie sont avérées. Le risque d'une forte hausse des cas du nouveau coronavirus menace les structures sanitaires en Algérie qui fait face à une troisième vague, selon le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha-Pacha.La courbe des contaminations est en nette augmentation ces dernières semaines, le nombre de cas enregistrés augmente de jour en jour, dépassant de loin le cap des 400 contaminations avec une évolution globale de la situation en termes de morbidité et de mortalité, ce qui inquiète les autorités sanitaires et le personnel médical.
Ce dernier est en alerte maximale depuis près d'une quinzaine de jours déjà, surtout que le nombre de contaminations chez le personnel de la santé, tous corps confondus, est en constante augmentation, selon l'invité de la rédaction de la Chaîne 3, le Pr Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha-Pacha qui a précisé à ce propos : «Nous sommes entre 7 et 8 contaminations par jour et cela n'épargne personne, médecins, infirmiers, ambulanciers et administrateurs.»
L'invité de la radio a affirmé également que «nous sommes en train de vivre une troisième vague de Covid-19», estimant que ce que traverse actuellement l'Algérie est «identique à la deuxième vague de l'été 2020, durant les mois de juin et juillet, avec quelques particularités, puisque maintenant ça commence à toucher les sujets plus jeunes».
Il est à signaler que le nombre de nouvelles contaminations a quadruplé ces derniers jours, la situation épidémiologique actuelle «est très préoccupante», atteste le Pr Belhadj, qui soutient également que le nombre d'hospitalisations au niveau du CHU Mustapha-Pacha est important.
Le professeur Belhadj dit assister à une forte demande au niveau des hospitalisations et notamment en réanimation. Cette hausse s'accompagne impérativement d'une hausse de la demande d'oxygène. Une réunion d'urgence a été programmée hier au niveau du CHU Mustapha-Pacha pour «instruire l'ensemble des services de passer au plan C, et augmenter ainsi la capacité des lits d'hospitalisation à 300 et les lits de réanimation à 80», souligne le Pr Belhadj qui explique la possibilité de l'avènement d'un nouveau virus mutant qui est en train de se propager avec plus de virulence, est hautement transmissible et mortel même chez des jeunes en parfaite santé. «C'est quelque chose d'inquiétant, puisque au bout de 48 heures, le malade passe de 20% d'atteinte pulmonaire à 60 %», avise-t-il.
L'interlocuteur, qui avait mis l'accent, de cette même tribune, sur la nécessité d'appliquer un protocole sanitaire strict avec l'application des mesures préventives dès le mois de juin qui coïncide avec l'ouverture partielle des frontières, appelle la population à faire preuve de plus de vigilance et de prudence pour éviter l'augmentation des contaminations, en ces temps de pandémie.
La situation risque de durer encore dans le temps, voire «menaçante vis-à-vis des personnes qui nous entourent», avise-t-il.
Ilhem Tir