Algérie

L'Algérie exportera des produits pétroliers raffinés



Dans quelques mois, à partir de juillet prochain, l'Algérie n'importera plus d'essence. Cette bonne nouvelle a été annoncée jeudi par le vice-président de l'activité commercialisation à Sonatrach, Ahmed Mazighi. De son côté, le Président-directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, va plus loin en indiquant que non seulement l'Algérie ne recourra plus à l'importation de produits raffinés, mais pourra, par contre, en exporter à partir de 2021.Cette information a été donnée lors de l'inauguration de la raffinerie de Sidi R'cine (Baraki, Alger) qui s'est déroulée en présence du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et du wali délégué de la circonscription de Baraki ainsi que, naturellement, du P-dg de Sonatrach. Pour Abdelmoumen Ould Kaddour, cité par l'APS, la raffinerie de Sidi R'cine, qui a connu une opération de modernisation, constitue un acquis énorme pour l'Algérie. Après plusieurs années de travaux de réhabilitation, elle est venue pour renforcer les capacités de raffinage pétrolier du pays. «Nous avons mis beaucoup de temps pour relever le défi de réaliser ce projet, cependant, nous avons appris beaucoup de choses en termes de respect des délais de réalisation, de coûts et de qualité», a-t-il ajouté.
Pour rappel, c'est le français Technip qui avait remporté en décembre 2010 le contrat pour la réhabilitation de la raffinerie de Sidi R'cine. D'une durée de 38 mois et d'un montant d'environ 963 millions de dollars hors taxes, il prévoyait que le groupe français réhabilite en partie l'installation pour augmenter de 35% sa capacité de production et lui permettre de produire des carburants aux normes internationales. Toutefois, le groupe Sonatrach avait résilié en juin 2015 et de façon unilatérale ce contrat mettant en cause le français Technip qui n'a pas respecté ses engagements. La Compagnie Sonatrach avait ainsi attribué le projet au groupe China petroleum Engineering and Construction (CPECC) en 2016, dont le contrat est estimé à 45 milliards de dinars. Cette raffinerie permettra de résorber quasiment le déficit en essence, estimé à 1,4 million de tonnes, à partir du 2ème semestre 2019.
La réhabilitation de la raffinerie d'Alger s'inscrit dans un programme de réhabilitation des raffineries du Nord, a souligné Ahmed Mazighi. Ainsi, pour répondre aux besoins nationaux en produis dérivés dont le gasoil, Sonatrach avait lancé en 2008 un vaste programme de développement de l'industrie du raffinage. Ce programme est scindé en deux axes à savoir la réhabilitation des vieilles raffineries pour augmenter les capacités installées, ainsi que la réalisation d'autres, afin de rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés pour répondre aux besoins nationaux, et en exporter les excédents.
Le plan de réhabilitation qui concerne les raffineries du Nord (Alger), Arzew et de Skikda vise à fiabiliser la capacité existante, augmenter la capacité de traitement primaire de plus de 3,8 millions de tonnes par an, entre 2012 et 2019. Il vise également à accroître la part relative de la production de carburants (essence et gasoil) par rapport aux produits primaires (naphta et fuel) et à adapter l'outil de production aux normes de consommation européenne (Euro V) aux normes de sécurité industrielles et aux normes environnementales, selon Ahmed Mazighi. Par ailleurs, on sait que l'Algérie compte réaliser de nouvelles raffineries, à Hassi Messaoud et Batna.


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