«L'Algérie était sur l'agenda des fondateurs dudit "printemps arabe"»

Intervenant devant les autorités locales, les élus et les représentants de la société civile de la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, wilaya d'Adrar, le Premier ministre a appelé à l'unité, pour annihiler toute tentative venant de l'intérieur ou de l'extérieur, visant à déstabiliser le pays. «Après la Syrie, c'était le tour de l'Algérie» a ajouté Abdelmalek Sellal, faisant allusion (sans les citer) aux fondateurs dudit «printemps arabe».S'exprimant à la fin de sa visite dans la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, le Premier ministre s'est adressé non seulement aux citoyens de cette région mais à l'ensemble du peuple algérien, mettant en garde contre les complots visant à déstabiliser le pays. A ce sujet, Abdelmalek Sellal a appelé à la vigilance et au sens de la responsabilité pour renforcer la sécurité et la stabilité dont jouit l'Algérie. Lors de cette rencontre, M. Sellal a indiqué qu'il était «porteur d'un message de paix, de solidarité et d'unification», appelant les habitants de cette région à «éviter la division et les égarements pour renforcer le front interne». «Assez de division et d'égarements. L'Algérie était, après la Syrie, l'autre cible de ceux qui n'ont pas compris que le peuple algérien est un peuple d'hommes libres et qui ont voulu l'entrainer dans l'instabilité», a-t-il déclaré. C'est la première fois qu'un haut responsable s'exprime ouvertement sur les dessous dudit «printemps arabe». Comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, il faudrait être débile, sourd et aveugle à la fois pour ne pas comprendre que l'objectif essentiel des fondateurs dudit «printemps arabe». Avec la complicité de quelques dirigeants arabes qui étaient aux services de certains lobbys, des troubles à l'ordre public ont été soigneusement préparés et organisés pour se transformer en révolte populaire dans plusieurs pays arabes. Les initiateurs de ce projet destructeur ont induit les peuples de ces pays en erreur en leur promettant «monts et merveilles». «Nous allons vous aider à se débarrasser de ces pouvoirs dictateurs pour vous permettre d'instaurer la démocratie et de vivre dans la paix et la tranquillité.» Nous avons donné, ici, les «grosses menteries» de certains dirigeants de ces pays à l'origine des révoltes populaires qui ont secoué la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Yémen et la Syrie. Ce qui se passe aujourd'hui dans ces pays démontre bel et bien que ledit «printemps arabe» était un complot monté par des lobbys en collaboration avec et quelques dirigeants du monde arabe pour déstabiliser et détruire des pays bien définis. Afin d'arriver à leur objectif, les dirigeants de certains pays comploteurs ont financé ledit «printemps arabe» et ont même aidé au recrutement des mercenaires et de «djihadistes» pour faire la guerre aux armées des pays concernés. Après la propagande d'une chaine satellitaire, il a été fait appel à un prédicateur islamiste «Youcef Al-Qardaoui» qui a décrété des fatwas pour assassiner le colonel Mouammar Kadhafi et légalisant le «djihad» au Yémen. Si en Tunisie, la révolte a pris fin sans des pertes humaines énormes, à la suite du départ du président Zine El Abidine Ben Ali, ce n'est pas le cas pour la Libye où l'armée du pays a été détruite par l'intervention militaire de la France, les Etats-Unis d'Amérique, l'Otan, le Qatar et la Turquie. L'Egypte a sauvé la baraque après la démission de Hosni Moubarak et la prise du pouvoir par les islamistes. Ce pays a réussi par l'intermédiaire des forces armées à remettre les pendules à l'heure et continue jusqu'à ce jour à reconstruire les institutions de l'Etat. Malheureusement, ce n'est pas le cas au Yémen et en Syrie où la fin de cette situation dramatique n'est certainement pas pour demain. Les mêmes fondateurs dudit « printemps arabe» ont tenté à plusieurs reprises d'inciter le peuple algérien à se rebelle, en vain. C'est la raison qui a contraint hier le Premier ministre de sortir pour la première fois de son silence, indiquant que l'Algérie a échappé également à un complot visant à déstabiliser la sécurité et sérénité du pays. Après avoir mis les points sur les «i» en ce qui concerne la sécurité du pays, le Premier ministre a affirmé que «le peuple algérien est appelé à édifier un Etat moderne et fort et une civilisation qui fera la fierté des générations futures», ajoutant que l'Algérie ira de l'avant et que les leaders de la Révolution algérienne resteront pour ce peuple «un modèle à suivre». A cette occasion, M. Sellal a salué le rôle important de l'Armée nationale populaire (ANP) pour défendre le pays, la qualifiant de «rempart» de la nation. Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement avait «un seul objectif, celui de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika quoi qu'il en coûte». «Nous sommes engagés sur la voie de la mise en œuvre de ce programme approuvé par le peuple algérien», a-t-il fait savoir. M. Sellal a affirmé que l'Algérie ne sera affectée «ni par le terrorisme ni par ce qui est appelé Daech» et que les unités de l'ANP veillaient à la protection des frontières et leur préservation des tensions que connaît la région du Sahel. Il a en outre insisté sur la nécessité de l'édification d'une économie nationale diversifiée hors hydrocarbures et l'encouragement de l'investissement national dans différentes activités économiques.