L'Algérie et le Lesotho décidés à développer leur coopération (ministres)

L'Algérie et le Royaume du Lesotho ont convenu de développer leur coopération dans des domaines comme la formation, l'agriculture et le tourisme, ont affirmé mercredi soir à Alger les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Dans une déclaration à la presse au terme d'un entretien, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue lesothan, Mohlabi Kenneth Tsekoa, ont affirmé avoir identifié "des priorités" et "des méthodes" visant à renforcer la coopération entre les deux pays.
A cette occasion, M. Mohlabi a exprimé le désir de son pays de bénéficier du savoir-faire algérien pour développer son économie, soulignant que le nouveau gouvernement lesothan, installé depuis une année, avait "plusieurs défis à relever notamment en matière de croissance".
Selon lui, les relations entre l'Algérie et le Lesotho "n'ont cessé de croître et de se renforcer depuis la mise en place d'une Commission mixte de coopération et qui a fait des progrès", estimant que cela allait "certainement" permettre aux deux pays de renforcer davantage leurs relations.
L'Algérie va, a-t-il dit, dispenser des formations aux forces de sécurité lesothanes, précisant que la police de son pays bénéficiait déjà d'un encadrement algérien.
"Cette formation nous permettra de s'assurer que nos forces militaires soient en mesure de défendre le pays, d'y garantir la démocratie et l'Etat de droit, ainsi que de préserver notre Constitution", a souligné M. Mohalbi qui fait partie de la délégation qui accompagne le Premier ministre lesothan, de passage en Algérie pour se rendre jeudi au Sahara occidental.
Le Royaume du Lesotho compte également sur le soutien de l'Algérie pour développer son agriculture et son industrie manufacturière, a-t-il ajouté.
"Le second volet de la coopération algéro-lesothane, a-t-il poursuivi, est l'agriculture et l'irrigation, car grâce à la formation qui sera dispensée par l'Algérie à nos ingénieurs et techniciens nous pourrions augmenter la production agricole au Lesotho".
Concernant la coopération dans le secteur industriel, M. Mohlabi a souligné la nécessité de rapprocher les secteurs privés algérien et lesothan afin de contribuer dans le développement des industries manufacturières qui sont actuellement, a-t-il dit, "au ralenti" dans son pays.
Pour sa part, M. Medelci a indiqué que son entretien avec son homologue lesothan avait permis de "tracer les contours de la relance de la coopération bilatérale qui existe déjà", soulignant que les relations entre les deux pays sont "excellentes".
"Nous avions mis en place en 2011 des mécanismes pour développer la coopération entre les deux pays et notamment une Commission mixte de coopération. Plusieurs accords ont été signés à la faveur de cette commission. Et nous sommes en train de mettre en oeuvre ces accords ", a rappelé M. Medelci.
Pour lui, la visite de la délégation du Royaume du Lesotho constitue une opportunité pour évaluer la coopération bilatérale et de dégager "quelques pistes" et "quelques méthodes" pour développer la coopération bilatérale.
"Parmi les priorités que nous avons identifiées ensemble figurent la formation dans divers domaines, car nous considérons que les ressources humaines sont au c'ur du développement. Nous avons également identifiés quelques secteurs qui sont porteurs pour la coopération bilatérale tels que l'agriculture et l'hydraulique avec des systèmes d'irrigation des plus appropriés ".
Sur le plan des méthodes de développement de la coopération entre l'Algérie et Lesotho, le ministre a relevé l'existence d'un cadre juridique permettant "d'organiser des rencontres, des dialogues et des visites autour de secteurs prioritaires".
"Nous avons convenu avec monsieur le ministre (lesothan) que lui-même reviendrait en Algérie à la tête d'une importante délégation et d'organiser des visites d'opérateurs et des fonctionnaires dans les différents domaines" de coopération, a-t-il soutenu.
"La méthode que nous avons décidé de mettre en 'uvre (pour développer la coopération bilatérale) est une méthode positive, pragmatique et progressive. Nous devons faire des choses concrètes et nous devons les réussir et être en mesure de faire davantage d'une année sur l'autre.
Il a, par ailleurs, affirmé que la visite de son homologue lesothan est "une occasion pour évoquer les questions relatives au continent à la veille d'un sommet qui doit se tenir à Addis-Abeba à la fin de ce mois".