Algérie

L'Algérie et le Koweït s'associent pour produire 17 médicaments anticancéreux



L'Algérie et le Koweït s'associent pour produire 17 médicaments anticancéreux
Le groupe pharmaceutique public Saidal et le Fonds national d'investissement (FNI) ont signé, dimanche 16 septembre à Alger, avec la société koweitienne d'investissement, North Africa holding company, le pacte des actionnaires et les statuts de création de société conjointe Saidal-North Africa Holding Manufacturing-FNI (SNM). Elle produira au moins 17 médicaments anticancéreux d'ici 14 mois.
Saidal-North Africa Holding Manufacturing-FNI est née dimanche 16 septembre 2012. La cérémonie de signature de la création de cette société algéro-koweitienne, qui sera spécialisée dans la production de médicaments anticancéreux, s'est déroulée en présence des ministres de l'Industrie Chérif Rahmani, de la Santé Abdelaziz Ziari, des Finances Karim Djoudi et de l'ambassadeur du Koweït en Algérie. La nouvelle société par abréviation SNM, est détenue à 49% par la société koweitienne d'investissement, 49% par le groupe Saidal, et 2% par le FNI.
Ce partenariat vise la création d'un centre spécialisé dans le développement, l'industrialisation et la production de produits d'oncologie à Sidi Abdellah, à l'ouest d'Alger.
Le montant de l'investissement n'a pas été précisé. Cependant, le PDG de Saidal, M. Boumdiène Derkaoui, a indiqué que durant les six premiers mois, ce centre commencera avec un capital social de 500.000 euros (60 millions de dinars), avant d'atteindre les 25 millions. Il se chargera, durant les premiers mois, d'identifier les médicaments anticancéreux à produire. Le centre contribuera à produire 17 médicaments anticancéreux dans un délai de 14 mois, selon les déclarations du PDG de Saidal. Le management sera confié au partenaire koweitien pendant les cinq premières années.
L'Algérie importe pour 20 milliards de dinars de médicaments anticancéreux par année, selon le ministre de l'Industrie des PME et de la promotion des investissements. Elle enregistre des ruptures de stocks pour une dizaine de médicaments relevant de cette catégorie.
Réduire la facture d'importation
Réaliste, M. Derkaoui a déclaré que « cet investissement ne va pas résoudre le problème de l'importation, mais va contribuer à réduire la facture d'importation ». Il estime toutefois que l'investissement dans l'oncologie inaugure une nouvelle ère pour l'industrie pharmaceutique nationale.
M. Chérif Rahmanai, ministre de l'Industrie, justifie de son côté le choix du partenaire koweitien par l'expérience qu'a acquis la North Africa Holding Compagny au Moyen-Orient. Cette société, pour rappel, a investi dans le domaine de l'oncologie à travers l'entreprise EUP qui dirige le premier centre de d'industrialisation des produits d'oncologie dans le Moyen-Orient et le Maghreb.
La société koweitienne va apporter sa technologie, selon son vice-président, Messaoud Hayet. La règle de l'investissement 51/49 n'a pas été un handicap pour l'investissement, admet-il, surtout que « des solutions alternatives ont été trouvées ». Pour lui, la gestion pendant cinq années confiée à la société koweitienne lui permet de contrôler l'investissement.
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