"L'Algérie et la France partagent une page d'Histoire"

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141211-17.jpg" alt=""L'Algérie et la France partagent une page d'Histoire"" /L'ambassadeur a affirmé que la France développe une grande ambition pour contribuer à l'événement prévu à «Constantine, capitale de la culture arabe» le 16 avril prochain.L'ambassadeur de France en Algérie vient d'effectuer une visite à Constantine. La première depuis son installation à la tête de la Mission française en Algérie et qui intervient quelques jours seulement après la tenue à Paris de la deuxième session du comité intergouvernemental de haut niveau. L'hôte de Constantine, Bernard Emié, était accompagné d'une importante délégation. Comme prévu, le chef de la Mission française en Algérie, s'est entretenu avec les autorités locales dont le wali, les représentants de la société civile et les hommes d'affaires.Dans un point de presse animé à l'Institut français, Son Excellence a tenu à rendre compte de sa visite soulignant que ce déplacement entre dans le cadre de la consolidation des relations bilatérales entre l'Algérie et la France, notant que les rapports entre les deux pays n'ont jamais été aussi généreux. Pour le conférencier, les deux pays développent des relations sur tous les plans qui ont été portés à un niveau satisfaisant et connaissent des progrès dans le domaine économique, culturel et sécuritaire, tout en employant le terme de défense. «L'Algérie et la France partagent une page d'Histoire extrêmement importante», précise l'ambassadeur en usant d'un lexique simple et direct.Ne manquant pas de citer au passage que Constantine est une ville universitaire majeure, l'ambassadeur révèle que la France souhaite être plus présente en Algérie et plus mobilisée dans tous les chapitres d'intérêt commun, notamment économique. Il souligne à ce propos qu'au moins 500 entreprises sont actives et emploient 40.000 personnes, tout en créant 100.000 emplois indirects. Il insistera pour dire que l'Algérie et la France sont deux pays voisins dont les deux peuples sont très proches, qui partagent des intérêts communs et complémentaires. En réponse à une question de L'Expression, sur «comment interpréter ces activités diplomatiques denses entre les deux pays sur le plan politique et sécuritaire'», l'ambassadeur s'est exprimé avec beaucoup d'enthousiasme et de rigueur: «Nos deux pays aspirent à un développement d'une relation d'exception comme souhaité par les deux chefs d'Etat, visant à faire de la France le premier partenaire de l'Algérie.» Tout en rappelant l'importance des visites effectuées par les officiels aussi bien algériens que français entre Alger et Paris, le diplomate ajoute: «Les visites s'inscrivent dans le cadre de projets structuraux dans le domaine de la culture, de l'agriculture, de l'économie et bien sûr dans le cadre d'une coordination sécuritaire. D'ailleurs, plusieurs accords ont été signés dans ce sens, en matière de défense aussi.»Le conférencier précise encore que «ces échanges de visites correspondent aussi à la nature des relations entre les deux pays et répondent à une demande spontanée entre les deux peuples», qualifiant ces relations d'affectueuses et de chaleureuses. Cet intérêt commun explique-t-il, n'est qu'historique, mais aussi géographique, stratégique et humain. Par ailleurs, il annoncera que la prochaine session du Comité intergouvernemental de haut niveau se tiendra à Alger avec la visite d'Emmanuel Valls. Il affirme dans ce même contexte qu'une échéance de visites des officiels est programmée d'ici le printemps prochain.Sur un autre chapitre, l'ambassadeur a affirmé que la France développe une grande ambition pour contribuer à l'événement prévu à «Constantine, capitale de la culture arabe» le 16 avril prochain, qui rendra cette ville plus visible encore, confirmant le déplacement d'hommes et de femmes du monde de la culture durant cette manifestation dont même Jacques Lang. Ces personnalités participeront par des contributions artistiques surtout, des conférences et des congrès, assurant la disponibilité de la France pour la réussite de cette manifestation. Abordant le thème du patrimoine appartenant à ses compatriotes, l'ambassadeur s'est réjoui de répondre à cette question afin qu'il puisse réparer «les erreurs médiatiques». Pour l'ambassadeur, il s'agit de quelques dizaines de familles qui souhaitent vendre leurs biens, mais rencontrent des difficultés administratives d'où l'installation d'un groupe de travail spécial, commun entre l'Algérie et la France, afin de trouver des solutions adéquates et garantir les droits des propriétaires.Enfin, sur un autre chapitre relatif à la francophonie, le diplomate français juge que l'Algérie est un grand pays francophone, d'ailleurs le français est un acquis et un butin de guerre, annonçant que 11,2 millions d'Algériens constituent la masse de la locution francophone après le Canada et le Congo. Ce qui est très important d'où d'ailleurs la montée en puissance des relations bilatérales entre Alger et Paris.