L'Algérie et la France et des prés carrés affermis

Il est probant qu'une accalmie est survenue dans les relations sérieusement perturbées entre la France et l'Algérie. On peut retenir que le pas franchi par la diplomatie française pour adoucir ces relations, à travers ses différentes dernières déclarations, a été interprété par les autorités algériennes comme des excuses sous-entendues et dont la teneur a été bien saisie. Préparé à la hâte et dans la discrétion, le voyage éclair du ministre des Affaires étrangères français à Alger mercredi dernier devenait un passage obligé pour corriger des relations rendues tendues et les Algériens avec sagesse et circonspection ne pouvaient tourner le dos à la manifestation d'une volonté française nouvelle de raccommoder une situation devenue délétère par la grâce de commentaires belliqueux de la part de plusieurs personnalités politiques officielles françaises à leur tête le président Macron.Les responsables algériens ont suffisamment de doigté pour comprendre que les tiraillements politiciens actuels nés d'une véritable guerre électorale entre les différents prétendants à la présidence française ont induit leurs verbes à des dépassements. Ils ne pouvaient cependant avec raison tolérer que l'Algérie serve de tremplin de service pour des visées électoralistes qui ne les concernent pas de près. Les man?uvres déclaratives dans une bataille franco-française saucées pour un marché interne étaient d'autant plus graves qu'elles portaient atteinte à la dignité, à l'honneur et à la souveraineté de l'Algérie. De plus, dans leurs positions relatives au pourtour maghrébin, les autorités françaises n'ont de cesse de démontrer qu'elles ne s'appliquaient pas dans un jeu franc.
Il reste que face à ces dernières tentatives françaises d'apaisement, les autorités algériennes, tout en gardant la tête froide, restent disposées à consolider les liens entre les deux peuples algérien et français et à raffermir les intérêts communs entre les deux pays.
Les derniers importants démêlés auront au moins servi à affermir les prés carrés et les souverainetés de deux voisins de la Méditerranée partageant malgré des hauts et des bas une histoire et des intérêts communs.