Algérie

"L'Algérie est une et indivisible"



Le 18e acte des manifestations contre le système en place et les figures qui l'incarnent a été une occasion pour réitérer la détermination du peuple quant à la réalisation de toutes les revendications pour lesquelles les Algériens sortent depuis le 22 février dans la rue. Hier, dès la fin de la prière du vendredi et malgré la canicule, près de 40 degrés au thermomètre au chef-lieu de wilaya, les Sétifiens ont insisté sur le caractère pacifique des manifestations, et ce, en dépit de ce qu'ils ont qualifié de provocation du chef d'état-major de l'armée, le général Gaïd Salah, qui a interdit de brandir un emblème autre que le drapeau national, allusion au drapeau amazigh, qui a pourtant été très présent. "Ce hirak doit garder son objectif initial ainsi que son unité et éviter les provocations.On ne doit pas oublier notre principale revendication, celle du départ de tout le système", nous dira un manifestant rencontré devant le siège de la wilaya, lieu habituel de ralliement des manifestants. Et de renchérir : "Nous devons tous dire non à la fitna, l'Algérie est unie et indivisible." "Kabyles et Arabes, nous sommes des frères et personne ne nous divisera", est l'un des slogans écrits sur les banderoles brandies hier. En effet, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ont scandé des slogans hostiles au système en place et à Gaïd Salah, tout en demandant le départ de Bensalah et de Bedoui, et à Gaïd Salah, qui représente l'institution militaire, de rester dans les casernes.
Sur plusieurs banderoles, il était écrit : "Restons dans notre sujet principal : pas d'élections sous Bedoui et Bensalah", "Notre problème n'a jamais été entre Kabyles et Arabes, mais avec la minorité qui a pillé le pays". Les manifestants ont, jusqu'à la fin de leur marche, entonné en ch?ur des chants patriotiques dont l'hymne national Qassaman et Min jibalina, ainsi que les slogans "Frères, frères, on n'est pas des régionalistes", "Civil et non militaire", "Appliquez les articles 7 et 8 : le pouvoir est au peuple, Gaïd Salah arrête de jouer !". Une réplique à ce que les manifestants ont perçu notamment dans le dernier discours du chef d'état-major de l'armée comme une provocation et une tentative de division pour affaiblir le mouvement populaire.

FAOUZI SENOUSSAOUI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)