Algérie

L'Algérie est un pays souverain



L'Algérie est un pays souverain
«Le seul commentaire que je me permettrai de faire: nos relations avec l'Algérie sont excellentes»«L'Algérie est un pays qui se dirige librement et le président Bouteflika, que nous connaissons très bien, a souhaité être candidat... On n'a pas d'autre commentaire à faire» a déclaré, hier, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères.La France est le premier pays à s'exprimer officiellement sur la présidentielle du 17 avril. Paris n'entend pas s'immiscer dans les affaires intérieures algériennes, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une élection d'où doit émerger son interlocuteur pour les cinq prochaines années.«L'Algérie est un pays qui se dirige librement...» a déclaré hier le chef de la diplomatie française qui était l'invité de l'émission quotidienne La Matinale diffusée simultanément sur la chaîne de télévision Bfmtv et la chaîne de radio RMC. Que pense-t-il de la candidature du président de la République qui après être allé jusqu'au bout du suspense quant à un éventuel 4e mandat a finalement décidé de le briguer' «Le président Bouteflika, que nous connaissons très bien, a souhaité être candidat, il sera candidat. On n'a pas d'autre commentaire à faire» a répondu l'ex-Premier ministre de François Mitterrand (juillet 1984-mars 1986) qui n'a pas trouvé utile de s'étaler sur le sujet.«Le seul commentaire que je me permettrai de faire: nos relations avec l'Algérie sont excellentes», a ajouté l'ancien président de l'Assemblée (juin 1997-mars 2000). Sur les questions jugées fondamentales, dont les échanges économiques et la sécurité dans la région, et sur le plan politique de façon générale, les relations sont «excellentes», a fait remarquer le ministre français des Affaires étrangères.Paris compte préserver la qualité de sa coopération avec Alger. Elle n'a pas connu un tel climat d'apaisement, depuis quelques années.Les différends et les sujets de brouille n'ont, en effet, pas manqué sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy: affaire du diplomate Hasseni, assassinat des moines de Tibhirine, repentance, débats sur l'identité française et la laïcité qui avaient pour objectif de stigmatiser la communauté musulmane... Ils furent sciemment entretenus pour être exploités à des fins électoralistes pour s'attirer les bonnes grâces des voix d'une extrême droite, sensible aux discours racistes et xénophobes. Avec, de temps à autre, des déclarations qui manquaient d'élégance. Des maladresses. «La génération de l ?Indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple», avait déclaré l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui avait estimé dans une interview accordée au JDD (le Journal du Dimanche), au mois de février 2010 que les relations entre les deux pays ne connaîtront d'apaisement qu'après l'arrivée d'une nouvelle génération au pouvoir en Algérie.La France doit pourtant s'y faire. Bouteflika s'est rendu personnellement au siège du Conseil constitutionnel pour annoncer solennellement sa candidature à l'élection présidentielle du 17 avril. Une apparition publique filmée par l'Entv.Les commentaires n'ont pas manqué. Le Figaro en a disséqué les images. «Bouteflika est apparu assis dans un fauteuil face au président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci. Il a fait sa déclaration d'une voix à peine audible, avant que l'image ne montre rapidement le président achevant de signer sa déclaration de candidature» écrit le journal Le Figaro.«Depuis son discours prononcé à Sétif en mai 2012, peu avant les élections législatives, les Algériens n'avaient plus entendu le son de sa voix. «C'est à travers des messages lus par ses ministres, qu'à plusieurs reprises ces dernières semaines, M.Bouteflika a pris position» commente, de son côté, le quotidien Le Monde. Des critiques aux antipodes de la réaction de la France officielle qui sous-entend que c'est au peuple algérien que doit revenir le dernier mot...




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)